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  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres: messe pontificale de clôture ce lundi à 15h00 en direct à Chartres

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    Avec une homélie vigoureuse du célébrant -le Cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation  romaine du culte divin-  prononcée dans une cathédrale archi-comble.

    JPSC

  • Débat sur l’intercommunion : l'intervention de Mgr Bux

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    Un théologien romain intervient dans le débat sur l’intercommunion (source)

    Un pape ne saurait en aucun cas abdiquer le devoir d’enseigner inhérent à la charge de successeur de Pierre, au motif d’une "gouvernance synodale" de l’Eglise. C’est ce qu’a déclaré Mgr Nicolas Bux, ancien consultant de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le 14 mai 2018.

    Mgr Bux est intervenu dans les colonnes du site d’informations La Nuova Bussola Quotidiana pour rappeler que l’Eglise catholique est d’essence « hiérarchique et non synodale » et que les « enjeux pastoraux » ne peuvent être résolus qu’à « la lumière de la saine doctrine ».

    Ce n’est donc pas dans « le consensus le plus large possible », pourtant demandé par le pape François à la Conférence des évêques d’Allemagne, que se trouve la solution du problème de l’accès des protestants au sacrement de l’Eucharistie.

    Les réflexions de l’ancien consultant de la Congrégation pour la doctrine de la foi interviennent quelques jours après un entretien accordé à Vatican Insider par le cardinal Walter Kasper. Ce dernier y affirmait que rien ne s’oppose, dans l’enseignement des derniers papes, à l’intercommunion sacramentelle entre catholiques et protestants.

    Pour Mgr Bux, le cardinal force l’interprétation des passages qu’il cite à l’appui de sa thèse, et omet ceux qui le gênent. Le simple fait d’une « opposition croissante entre les fidèles et les évêques d’une part, et entre les évêques eux-mêmes d’autre part », sur une question aussi cruciale que l’intercommunion sacramentelle, manifeste bien aux yeux du prélat italien, que la solution du cardinal Kasper ne relève pas de l’évidence.

    « L'exercice du ministère pétrinien qui indique le cap à suivre à toute l’Eglise », conclut Mgr Bux, est « indispensable : le pape ne peut pas abdiquer ce devoir-là. » Il est à souhaiter que ce théologien de renom soit entendu.

    De ce débat actuellement ouvert, il faut aussi retenir la dimension aléatoire du magistère moderne, qui n'ose plus proclamer les droits de la vérité et entend s'adapter à toutes les consciences ou situations, selon les pays, les cultures ou les sensibilités. Un magistère à l'autorité douteuse perd nécessairement en force et en crédibilité. Le pape a pour fonction de paître les brebis et les agneaux du troupeau du Christ (Jn 21, 15-17), et de confirmer ses frères dans la foi (Lc 22, 32). Pas d'entretenir le flou ou d'ignorer la doctrine au nom d'une pastorale élastique

    (Sources : Vatican Insider/La Nuova Bussola Quotidiana/LifeSite - FSSPX.Actualités - 21/05/2018)

  • Ne pas banaliser l’acte qui supprime une vie en devenir : une cause à défendre avec la tranquille assurance d’un matin de Pentecôte

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    Une chronique du Père Charles Delhez ("opinion") sur le site de la Libre.be :

    L’audace de la Pentecôte

    Une chronique de Charles Delhez.

    La Pentecôte est l’histoire d’une audace. Alors que tous ceux qui passaient par le Golgotha avaient pu voir Jésus pendu au gibet de la croix (il fallait que cela fasse exemple), voilà quelques hommes qui ont l’audace de le proclamer vivant. Or, le centurion lui-même, ayant constaté qu’il était déjà mort, lui avait percé le côté de sa lance. Joseph d’Arimathie avait obtenu de Pilate qu’il soit déposé dans un tombeau et les grands prêtres avaient reçu une garde. Et voilà que, par un matin de printemps, un petit groupe d’hommes, jusque-là timorés, ouvrent les portes et se mettent à annoncer le contraire de toutes les évidences. Audace de l’Esprit .

    Le film américain "Jésus, l’enquête" (1) de John Gunn est construit autour de ce fait : tout le christianisme tient là. Si Lee Strobel, journaliste athée, parvient à démontrer l’irréalité de la résurrection du Christ, il pourra prouver à sa femme qu’elle a eu tort de se faire baptiser. "Sans la résurrection, tout s’écroule", lui avait soufflé un de ses amis. Mais ce ne sera pas sans peine. Le fait n’en demeure pas moins incroyable selon nos catégories habituelles. Pourtant, depuis 2000, cette rumeur prospère.

    Cette audace de la Pentecôte n’est pas seulement un émouvant souvenir, mais le fil rouge qui traverse toute l’histoire de l’Eglise : aller contre les évidences du temps. Qu’il me soit permis de m’inscrire dans cette mouvance à propos d’un débat qui nous occupe actuellement en Belgique : la sortie de l’avortement du Code pénal. Actuellement, il y est inscrit comme un délit, mais pas toujours punissable. En France, pour éviter les avortements clandestins, la loi Veil de 1975 autorise des exceptions. La ministre s’en était expliquée: "L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame."C’était pour elle un pis-aller et elle voulait en dissuader la femme.

    C’est la notion de détresse qui justifie la dépénalisation partielle de l’avortement. Dans ces situations, on n’est pas toujours en mesure de choisir le meilleur. Si cela devient un droit, que restera-t-il alors comme justification ? L’enfant en devenir perd toute protection. L’avortement sera dès lors une question non plus éthique, mais d’opportunité.

    Gandhi estimait que "moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection". Qui nierait qu’il s’agit bien d’un embryon humain, d’un être vivant, qui a son identité, puisqu’il a son propre ADN, unique au monde ? Cette "singularité admirable"(Axel Kahn) appartient déjà à l’humanité et en a toutes les caractéristiques biologiques. (Quand on implante un embryon, après fécondation in vitro, qu’implante-t-on donc ?) Si on ne considère plus l’embryon comme un être humain, il devient hélas logique de supprimer la balise des 12 semaines, car ce n’est pas une semaine qui changera la donne. Le futur enfant restera totalement dépendant de la décision de la maman jusqu’à ce qu’il quitte son corps.

    Aucune femme n’a recours à cet acte de gaîté de cœur. Ce n’est donc pas un droit, mais bel et bien une détresse. L’Evangile m’a appris à ne juger personne, mais aussi à croire que le bien et le mal ne sont pas équivalents, qu’il faut toujours faire son possible pour choisir le bien et rejeter le mal. J’essaie donc de continuer à appeler mal ce qui est mal, pour moi comme pour les autres, mais à ne pas juger ceux qui n’ont pas pu l’éviter, car je ne connais pas leurs combats intérieurs. Il ne faudrait pas banaliser l’acte qui supprime une vie en devenir. L’être humain a cet extraordinaire pouvoir de donner la vie. Que les chrétiens et tout autre personne habitée par les mêmes convictions n’hésitent pas à soutenir cette magnifique mission, chacun à sa façon, sans agressivité, mais avec cette assurance tranquille d’un matin de Pentecôte.

    (1) Diffusé en Belgique par SAJE Films et vu en avant-première dans les grandes villes de Belgique.

  • Internet : la Communauté Saint-Jean fait peau neuve

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    Les Frères de Saint-Jean annoncent la sortie de leurs nouveaux sites internet : un site institutionnel francophone et un site France.

    JPSC

  • Aujourd'hui : on fête Marie, Mère de l'Eglise

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    Du Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon et Primat des Gaules (source) :

    Lundi de Pentecôte 2018, une nouveauté dans la liturgie de l’Église ! Depuis plusieurs années, la question était posée d’instituer une fête de Marie, Mère de l’Église, déjà célébrée en Pologne et en Argentine, le Lundi de Pentecôte. À Rome, la Congrégation pour le Culte divin, sans doute sollicitée depuis longtemps par beaucoup d’églises locales, a annoncé le 3 mars dernier la décision d’étendre cette fête à toute l’Église, un décret qui prend effet en 2018, ce lundi 21 mai. Le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin depuis 2014, répond ainsi à un désir depuis longtemps ancré dans l’esprit et le cœur de beaucoup.

    La joie du temps ordinaire. Je me rappelle les lettres que m’avait écrites à ce sujet l’ancienne Mère Abbesse d’Argentan, dans le diocèse de Séez, et son insistance lors d’un passage à l’Abbaye : « Mais pourquoi ne faisons-nous pas cela aussi en France ? » Pourquoi en effet ? Maintenant que la décision est prise, il ne suffit pas de s’en réjouir, il faut aussi comprendre l’histoire et le sens de ce titre donné à Marie, de cette fête dont le cardinal Sarah a décrit l’esprit. 

    Dans l’année liturgique, le temps qui nous conduit vers Pâques et la Pentecôte est extrêmement riche et intense. Après le cheminement exigeant du carême, la Semaine Sainte et le feu de la Passion, vient une cinquantaine (c’est le sens du mot grec Pentecostès) de jours qui n’en font qu’un : « Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie. » Au terme de la cinquantaine pascale, une « solennité d’exultation », l’Esprit-Saint est donné aux Apôtres sous forme de langues de feu. C’est la promesse que Jésus leur avait faite dans les dernières paroles qu’il a prononcées sur terre et qui sont la meilleure catéchèse du sacrement de la confirmation :« Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins… » (Act. 1, 8). 

    Aussitôt après, le Lundi de Pentecôte, on « retombe » brusquement, comme on entend dire parfois, dans le temps ordinaire. C’est pourtant quelque chose de très beau pour nous que d’être envoyés en mission pour vivre et répandre l’amour reçu du Seigneur dans le concret de notre vie familiale, professionnelle ou sociale… Il y a une merveille du « temps ordinaire » ; j’ai lu un jour un bel Eloge du Temps ordinaire (Jeannine Marroncle, L’Atelier, 1995), inspiré peut-être de la manière dont Madeleine Delbrêl parle de la sainteté des « gens ordinaires » (La sainteté des gens ordinaires, Nouvelle Cité, 2009). Désormais, l’Église nous invite à entreprendre cette nouvelle étape de l’année liturgique sous le regard et avec la présence maternelle de la Vierge Marie ; c’est simple et réconfortant. L’obéissance à la Parole de Dieu de celle qui s’offre comme « la servante du Seigneur » à l’Annonciation, son attention à tous et dans toutes les circonstances (pensons au repas des noces de Cana où elle est la première à voir qu’« ils n’ont plus de vin »), tout cela nous aide et nous stimule pour rester fidèles à l’Amour de Dieu et réaliser notre vocation de « pierres vivantes » de l’Église.  

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  • 14 nouveaux cardinaux seront créés le 29 juin

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    De Zenit.org (Anne Kurian) :

    Consistoire pour la création de 14 cardinaux le 29 juin

    Onze électeurs et trois non-électeurs parmi lesquels un religieux

    14 nouveaux cardinaux, dont 11 électeurs et 3 non-électeurs – âgés de plus de 80 ans – seront « créés » par le pape François lors d’un consistoire le 29 juin 2018, en la fête des saints Pierre et Paul. Pour ce cinquième consistoire présidé par le pape argentin, les cardinaux électeurs proviennent de quatre continents.

    Le pape a fait cette annonce au terme du Regina Coeli qu’il a présidé ce dimanche de Pentecôte, 20 mai, place Saint-Pierre. « Leur provenance exprime l’universalité de l’Eglise qui continue à annoncer l’amour miséricordieux de Dieu à tous les hommes de la terre », a-t-il souligné place Saint-Pierre. Et leur insertion dans le diocèse de Rome « manifeste le lien indissoluble entre le siège de Pierre et les Eglises particulières répandues dans le monde ».

    Parmi les nouveaux cardinaux électeurs désignés, sept proviennent de l’Europe – dont quatre membres de la Curie romaine – deux d’Asie, un d’Afrique, et un de l’Amérique latine.

    Il s’agit de :

    1. Mgr Louis Raphaël I Sako, patriarche de Babylone des chaldéens (Irak)
    2. Mgr Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (Espagne – Vatican)
    3. Mgr Angelo De Donatis, vicaire général de Rome (Italie)
    4. Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut pour les affaires générales de la Secrétairerie d’Etat et délégué spécial auprès de l’Ordre de Malte (Italie – Vatican)
    5. Mgr Konrad Krajewski – aumônier apostolique (Pologne – Vatican)
    6. Mgr Joseph Coutts – archevêque de Karachi (Pakistan)
    7. Mgr António dos Santos Marto – évêque de Leiria-Fátima (Portugal)
    8. Mgr Pedro Barreto – archevêque de Huancayo (Pérou)
    9. Mgr Desiré Tsarahazana – archevêque de Toamasina (Madagascar)
    10. Mgr Giuseppe Petrocchi – archevêque de L’Aquila (Italie)
    11. Mgr Thomas Aquinas Manyo – archevêque d’Osaka (Japon)

    Trois cardinaux non-électeurs, dont un religieux

    Le pape créera aussi trois cardinaux de plus de 80 ans : un archevêque, un évêque et un religieux qui « se sont distingués dans leur service à l’Eglise », a-t-il expliqué.

    Ces futurs cardinaux non-électeurs en cas de conclave, viennent d’Amérique du sud, d’Amérique centrale et :

    Mgr Sergio Obeso Rivera, archevêque émérite de Xalapa (Mexique)
    Mgr Toribio Ticona Porco, prélat émérite de Corocoro (Bolivie)
    Le père Aquilino Bocos Merino, ancien supérieur général des Clarétains (Espagne).

    « Prions pour les nouveaux cardinaux, afin que, confirmant leur adhésion au Christ, Grand prêtre miséricordieux et fidèle (cf. He 2,17), ils m’aident dans mon ministère d’évêque de Rome, pour le bien de tout le Saint Peuple fidèle de Dieu », a demandé le pape en conclusion.

    Avec ces 14 nouveaux membres, le pape François aura créé 69 cardinaux depuis le début de son pontificat. Avant cela, il a présidé quatre consistoires : le 22 février 2014 ; le 14 février 2015 ; le 19 novembre 2016 ; et le 28 juin 2017.

    Commentaire de Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Nouveaux cardinaux : le pape confirme ses équilibres

    En créant 14 nouveaux cardinaux, dont 11 électeurs, le pape François dépasse largement la barre des 120 électeurs fixée par Paul VI.

    Le pape François aime décidément les surprises quand il annonce de nouveaux cardinaux ! Non que le consistoire du 29 juin prochain qu’il a annoncé ce dimanche 20 mai soit en lui-même une surprise : avec 114 électeurs de moins de 80 ans à la date symbolique de la fête des saints Pierre et Paul, il était plus que probable que le pape choisisse de renforcer le collège chargé d’élire son successeur.

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  • Mobilisation croate contre l'avortement

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    Du site du Figaro.fr :

    Croatie : 10.000 manifestants contre l'avortement

    Des milliers de Croates ont défilé aujourd'hui (19 mai), avec le soutien de l'Église catholique, pour demander la remise en cause du droit à l'avortement. Celui-ci est garanti aux femmes croates depuis 1978, quand il avait été institué par la Yougoslavie.

    Saisie par des associations catholiques, la Cour constitutionnelle l'avait confirmé l'an passé, mais avait demandé le vote d'une nouvelle loi d'ici à 2019, jugeant que celle actuellement en vigueur était trop ancienne et obsolète. Depuis, bénéficiant du soutien de la puissante église catholique, ces associations mènent une offensive contre le droit à l'avortement. Pour ses défenseurs, ce droit, qui peut être exercé dans les dix premières semaines de grossesse, est dans les faits de plus en plus remis en cause, la loi croate prévoyant une clause de conscience pour le personnel médical et la pression de l'Église étant très forte.

    «Je ne suis pas un choix, je suis un enfant»

    Sous le mot d'ordre «Les droits humains commencent à la conception», les associations catholiques ont fait défiler des milliers de personnes à Zagreb, mais aussi dans les deux autres grandes villes du pays, Split et Rijeka, sur la côte dalmate. Ils étaient, selon la police, environ 10.000 à Zagreb pour cette «Marche pour la vie», la troisième dans la capitale sur le sujet après celles de 2016 et 2017. «Pour la vie - Pour l'amour - Pour Dieu», «Je ne suis pas un choix, je suis un enfant», pouvait-on lire sur des banderoles.

    A Split, lors d'une messe dite pour les manifestants, l'archevêque Marin Barisic a appelé «à défendre le principe de la vie depuis la conception», ce qui serait à ses yeux l'attitude «d'une personne moderne, d'une personne contemporaine, d'une personne de science». A Rijeka, une contre-manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes qui entendaient dénoncer «le retour du conservatisme».

  • Vatican II : le moment du décrochage...

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    Du Salon Beige :

    Le concile Vatican II représente pour le catholicisme français (mais pas seulement) le moment du « décrochage »

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    C'est le constat auquel est arrivé Guillaume Cuchet, dans son ouvrage Comment notre monde a cessé d’être chrétienL'Homme Nouveau publie une intéressante discussion entre l'auteur, l'abbé Claude Barthe et l'historien Jean Chaunu. Extraits :

    "Je suis parti des données rassemblées par le chanoine Boulard qui était dans l’Église le grand spécialiste après-guerre des questions sociologiques et que les historiens connaissent bien, en raison notamment de la publication en 1947 de sa fameuse Carte religieuse de la France rurale, dite « carte Boulard », qui est un des documents les plus énigmatiques et les plus explicatifs de l’histoire de France. L’avantage de cette sociologie très modeste en apparence, qui s’est attachée à décrire la situation plus qu’à véritablement l’expliquer, est qu’elle permet de prendre le problème à la racine en commençant par compter et dater les phénomènes. Ce qui, paradoxalement, manquait le plus dans la littérature « scientifique » existante sur le sujet. Tout le monde avait des idées sur les explications, les interprétations, mais on paraissait avoir fait l’économie de la première des opérations historiographiques qui consiste à décrire précisément la situation et ses tendances.

    De vingt ans de comptabilité approfondie, entre, en gros, 1945 et 1965, Boulard avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée moyennant une pente légèrement déclinante, un peu déprimante, certes, parce qu’en dépit d’efforts répétés on n’arrivait pas à redresser les courbes, mais assez rassurante tout de même, parce qu’elle préservait a priori de toute mauvaise surprise. [...] En mettant en série tous ces sondages et en rendant leurs données comparables, il a mis en évidence une cassure dans la pratique religieuse survenue quelque part autour de 1965Il en a tiré une première conclusion : tout ne venait pas de 1968, comme on avait déjà tendance à le dire de son temps. [...] Je suis donc entré dans le dossier avec cette date en tête, 1965-1966, que j’ai retrouvée depuis dans toute une série de cas locaux que j’ai pu examiner. Comment expliquer une telle rupture dans une histoire qui est censée ne jamais en connaître ? Il faut bien qu’il y ait eu un évènement pour la produire et, si possible, un évènement religieux parce que, comme disait Lucien Febvre, l’histoire « religieuse » procède avant tout d’explications « religieuses » (même si la religion catalyse beaucoup de « social »). D’où la nécessité de faire la part de l’évènement conciliaire dans la rupture.

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  • Le C9 du pape est bien mal en point

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    De Sandro Magister traduit sur diakonos.be :

    Trois de moins. Le « C9 » s’effrite de plus en plus

    Lorsque Jorge Mario Bergoglio l’avait mis sur pied, six mois après son élection, on aurait dit le début d’une révolution : un conseil composé de huit cardinaux issus de cinq continents avec pour mission de seconder le pape pour réformer la Curie et surtout pour « gouverner l’Église universelle ».

    Et pourtant, cinq années et vingt-quatre sommets autour de François plus tard, la Curie est plus mal en point qu’avant, l’Église universelle baigne dans la confusion et ce conseil de cardinaux tombe en pièces. Un instantané impitoyable du pontificat actuel, qui mérite qu’on y regarde de plus près.

    *

    Entretemps, ils sont rapidement passés de huit à neuf, avec l’entrée du secrétaire d’État Pietro Parolin qui était au départ la victime toute désignée de la soi-disant réforme de la Curie alors qu’il pèse aujourd’hui plus lourd que tous les autres mis ensemble.

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