Du blog d'Aldo Maria Valli en traduction sur le site "Riposte catholique" :
Mgr Nicolas Bux : le pape, l’hérésie et le schisme…
Dans un long entretien accordé hier à Aldo Maria Valli, Monseigneur Nicola Bux aborde les problèmes de l’heure et la situation grave que connaît la Sainte Église. En voici la traduction de l’italien
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Aldo Maria Valli – Mgr Nicola Bux, hérésie et schisme, mots qui semblaient avoir disparu du vocabulaire des catholiques, reviennent au centre de nombreuses analyses et observations sur la situation actuelle de l’Église. Pouvons-nous faire le point sur le statut quaestionis après Amoris laetitia et le débat qui a suivi ?
Il me semble qu’après la publication, le 24 septembre 2017, de la Correctio filialis de haeresibus propagatis (Correction filiale à cause de la propagation des hérésies), et de la Déclaration promulguée à Rome, lors de la conférence du 7 avril dernier, où les cardinaux Brandmüller et Burke se sont exprimés, l’idée se répand que le pape lui-même, par son Magistère, est maintenant au cœur de ce vaste débat qui devient chaque jour plus passionnel. À l’origine, il y a l’exhortation apostolique Amoris laetitia, dans laquelle, selon les quarante signataires de la Correctio (qui sont maintenant deux cent cinquante, sans compter des milliers d’adhérents), on trouve sept propositions hérétiques concernant le mariage, la vie morale et la réception des sacrements.
Il convient simplement de noter que les problèmes, au moins en ce qui concerne Amoris laetitia, se sont considérablement aggravés et compliqués. Comme on le sait, la lettre du pape François aux évêques argentins de la région de Buenos Aires, approuvant les critères de ces derniers pour l’accès à la communion des divorcés remariés, qui ont contracté un nouveau mariage civil, ont été publiés dans les Acta Apostolicae Sedis, accompagnés par un rescrit ex audientia SS.mi du cardinal Secrétaire d’État ; ces documents sont donc considérés comme l’expression du « Magistère authentique » du Pape actuel et, par conséquent, comme un Magistère auquel il faut accorder une soumission respectueuse de l’intelligence et de la volonté.
En même temps, le cardinal Brandmüller, l’un des quatre cardinaux des dubia (les autres étant Burke, Meisner et Caffarra, ces deux derniers étant entre-temps décédés), relance dans un article l’idée, que j’avais également exprimée, d’une profession de foi du Pape.