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  • La pilule : un perturbateur endocrinien

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    De Cécile Deffontaines sur le site de l'Obs :

    "La pilule est un perturbateur endocrinien"

    Dans son essai "J’arrête la pilule", la journaliste Sabrina Debusquat dresse un réquisitoire contre ce symbole de la libération sexuelle. Débat avec la gynécologue Nasrine Callet.

    1967-2017 : en France, la pilule fêtera ses 50 ans en décembre. Joyeux anniversaire ? Pas vraiment. Le petit cachet que les femmes avalent chaque jour, sûres de s’épargner les grossesses à répétition, fières de ce geste symbole de leur liberté sexuelle, n’a plus l’aura d’antan. Le scandale des pilules de troisième et quatrième génération, en 2012, l’a entachée d’une terrible réputation : mener des femmes jeunes, en pleine santé, au seuil de la mort, par AVC et embolie. Lesdites pilules ont beau avoir été mises au rancart au profit des pilules de seconde génération, le mal est fait. Les prescriptions sont en forte baisse. Selon la dernière enquête de l’Ined sur la contraception (2014), 41% des femmes prenaient la pilule en 2013, contre 50% sept ans plus tôt.

    Dans ce contexte de désamour, un essai sorti en librairie jeudi 6 septembre enfonce le clou. Dépression, libido à zéro, cancers, mais aussi pollution chimique qui pourrait nuire aux futurs bébés… N’en jetez plus ! "J’arrête la pilule" (1), de la journaliste indépendante Sabrina Debusquat, est un réquisitoire dérangeant étayé par une année d’enquête, à éplucher des centaines d’études et interviewer de nombreux experts. L’auteure, qui dit redouter un "scandale sanitaire" à venir, est allée à la rencontre, aussi, des jeunes femmes qui s’en détournent, quitte à opter pour des méthodes naturelles modernisées. Ironie de l’histoire, ces aventurières de la courbe de température sur smartphone se veulent les pionnières d’un nouveau féminisme. Désireuses d’enfin partager la "charge mentale contraceptive" avec les hommes.

    Parce que prendre la pilule est un rite de passage à l’âge adulte, parce qu’elle reste, pour les soixante-huitardes, une indiscutable évidence, parce qu’elle est toujours, dans les esprits, l’un des emblèmes de la libération sexuelle, parions que ce livre va faire polémique. "L’Obs" a confronté son auteure à Nasrine Callet (2), oncologue-gynécologue à l’Institut Curie, pour savoir si, oui ou non, il faut jeter la pilule. Le débat est lancé.

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  • Le voyage du pape en Colombie

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    AA-Visite-du-pape-en-Colombie-du-6-au-11-septembre-2017-Photo-Conference-episcopale-de-Colombie-2.jpgLes discours prononcés et les évènements de ce voyage sont présentés sur le site de l'Eglise de France : http://www.eglise.catholique.fr/actualites/voyage-pape-colombie/

  • Quatre chrétiens assassinés et décapités par des islamistes au Kenya

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    Kenya : quatre chrétiens assassinés et décapités par al-Shabaab (source)

    Les islamistes d’al-Shabaab viennent, de nouveau (voir notamment iciici et ), d’assassiner des chrétiens au Kenya dans le comté de Lamu. Le 5 septembre des militants de ce groupe de terroristes musulmans, dont la base est en Somalie, ont enlevé et tué Hillary Njuguna, un charpentier qui travaillait à scier du bois avec des compagnons près du village de Malamanda. Le groupe islamiste, fort d’une trentaine de militants, a le jour suivant investi deux autres villages et a massacré puis décapité trois autres chrétiens : Joseph Kinuthia, enseignant à l’école primaire de Bobo, Jared Maiko et Gushi Peter. En trois mois, les djihadistes d’al-Shabaab ont tué plus de 49 chrétiens au Kenya.

  • Soutien à Arnaud Dumouch : on ne lâche rien !

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    Du Comité de Soutien à Arnaud Dumouch (7 septembre) :

    Le scandale du renvoi sans préavis, sans indemnités, sans faute professionnelle d'un professeur de religion nommé depuis des années, père de famille, jeté à la rue, est à l'étude au Vatican.

    Ce précédent inouï, qu'on ne voit que dans l'Eglise catholique et que l'on ne pratiquait qu'au XIX° s dans la société belge, à un moment où les évêques passent leur temps à se frapper la poitrine pour les fautes de leurs prédécesseurs d'il y a 70 ans, ne peut rester sans suite.

    C'est toute la profession de professeur de religion catholique qui a été mise en danger par des inspecteurs idéologiques. Aucun professeur ne sera plus en sécurité dans son emploi.

    Dans le cas présent, les prétextes sont absurdes au point de faire rire le Président de la "chambre de recours" qui s'est réunie pour la forme, deux jours après le départ de Monseigneur Léonard et pour contourner son avis écrit. L'avocate italienne devant le Vatican parle avec raison d'"Arbitraire".

    Voici l'enregistrement du pauvre frère Jean-Pierre Berger (à partir de la minute 19) et le commentaire du Président de la chambre de recours : "Mais, avec des reproches aussi absurdes, vous allez faire renvoyer tous les professeurs !!"
    http://visitationpourlavie.free.fr/90_2_Fond_du_recours.MP3

    A quoi sert la nomination si on peut retirer d'un simple geste un Visa ecclésiastique et contourner ainsi tout bon sens et toute morale ?

    Les coupables de cette affaire (Frère Patrick Vandeputte, frère Jean-Pierre Berger des frères des écoles Chrétiennes, Michel Gomez et Jean Barbier du Pouvoir Organisateur de l'institut saint Joseph de Châtelet, l'Abbé Jacques Piton et Myriam Gesché qui sont à l'origine de cette histoire à cause de leur conflit idéologique violent avec leur collège de du Diocèse de Namur, Henri Ganty) devront rendre compte devant la justice civile.

    Le scandale de cette affaire est manifeste et, comme disait un des professeurs de l'Institut Saint Joseph, les meilleurs inspecteurs en religion restent les élèves. Voici leur appel, toujours resté sans réponse auprès de Monseigneur Harpigny. Cet évêque se frappera-t-il un jour la poitrine pour son silence ?

    http://visitationpourlavie.free.fr/PetitionCommentairesMai2016.pdf

    Comme vous pouvez le constater sur cette page la pétition lancée par ces élèves est toujours active. Nous ne lâcherons rien jusqu'à la réhabilitation du professeur Arnaud Dumouch !

  • Quand un prêtre révèle les dernières paroles du cardinal Caffarra

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    Une note d'Antonio Socci (www.antoniosocci.com) traduite sur le site "Benoît-et-moi" :

    UN PRÊTRE RÉVÈLE LES DRAMATIQUES DERNIÈRES PAROLES DU CARDINAL CAFFARRA

    De nombreux catholiques, ces dernières années, ont regardé le cardinal Carlo Caffarra comme l'une des rares lumières dans l'obscurité actuelle.

    Un prêtre me confie qu'il y a quelques jours, il est allé lui dire sa douleur pour le désastre quotidien que l'on vit dans l'Église, lui rapportant plusieurs faits.

    Le cardinal a fondu en larmes et lui a dit: «Le Seigneur n'abandonnera pas son Eglise. Les Apôtres étaient douze et le Seigneur recommencera avec quelques-uns. Imaginez la souffrance de Saint Athanase, qui a été laissé seul pour défendre la vérité par amour du Christ, de l'Eglise et des hommes. Nous devons avoir la foi, l'espoir et le courage».

    Ce prêtre me confie: «le cardinal était très peiné, mais il m'a transmis beaucoup de courage et beaucoup d'amour pour l'Eglise».

    La référence de Caffara à Saint Athanase [ndt: auquel Benoît XVI consacra sa catéchèse du 20 juin 2007, dans la série dédiée au Pères de l'Eglise, cf. beatriceweb.eu] renvoie au moment le plus sombre de l'histoire de l'Eglise. Quand les hérétiques ariens au quatrième siècle prirent le contrôle de l'Église .

    Presque seule s'éleva la voix de l'évêque Athanase en défense de la vérité catholique. Il fut excommunié par le pape et subit quatre fois l'exil.

    Mais peu de temps après, l'Eglise revint à la vraie foi et, à la suite, elle canonisa Athanase, le proclamant Père et Docteur de l'Eglise.

    Le prêtre qui a parlé avec le cardinal répète qu'il était très peiné. On peut penser qu'il est mort d'avoir le cœur brisé. Certainement, dans le secret de la prière, il avait offert à Dieu sa vie pour cette pauvre chrétienté perdue.

    Il était sûr que dans le monde et dans l'Eglise, à la fin, le Seigneur allait vaincre. Ainsi, au cours des dernières années, il s'est retrouvé protagoniste d'une défense puissante de la foi catholique et des sacrements face à l'Amoris laetitia du Pape Bergoglio .

    Ce qui le réconfortait, dans ce témoignage, c'étaient les paroles prophétiques qu'il avait reçues des années plus tôt de Sœur Lucie de Fatima, dans une lettre dans laquelle elle lui avait écrit que «la bataille finale entre Dieu et Satan sera sur la famille et le mariage».

    Cette histoire - en plus de révéler à tous sa sagesse, sa foi et son courage - a mis aussi en lumière sa profonde humanité .

    J'en ai un souvenir personnel. C'était le 15 Août 2010, fête de l'Assomption. Ma fille Catherine venait de se réveiller d'un coma et avait été admise à la «Maison des réveils», sur les collines de Bologne. Ce jour-là - à notre grande surprise - nous avons vu arriver, dans la chaleur, avec sa manière réservée et simple, le cardinal Carlo Caffara archevêque de Bologne. Il était venu voir Catherine, dont il avait suivi le drame (nous étions en contact indirect) et il est resté avec nous toute la journée . Il était habillé comme un simple prêtre. Il est aussi allé saluer et bénir tous les autres, les patients et leurs familles. Un véritable homme de Dieu. Je le connaissais jusque-là comme un théologien de grande épaisseur, ami et collaborateur de Jean-Paul II et Benoît XVI, qui le respectaient beaucoup. Mais ce jour-là - dans ce lieu de souffrance et d'espoir - je l'ai découvert comme un vrai père. Son humanité et sa sagesse paternelle m'ont frappé et je les ai entièrement retrouvées dans sa dernière mission pour l'Eglise.

  • Défense de la Vie : la prise de position courageuse d'un parlementaire britannique suscite l'émoi

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    Du site de la RTBF :

    Journal du web: un parlementaire britannique, opposé à l'avortement, crée la polémique

    "Je suis opposé à l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste" : ces propos sont ceux de Jacob Rees Mogg, un parlementaire britannique issu du Parti conservateur. Interrogé sur l'avortement et le mariage entre personnes du même sexe lors d'une apparition sur le plateau de la chaîne ITV, le député a exprimé ses convictions personnelles. Jacob Rees Mogg a déclaré notamment que la vie était sacrée et commençait dès la conception de l'enfant. Concernant le mariage homosexuel, le parlementaire a aussi exprimé son point de vue : "Je soutiens l'enseignement de l'église catholique".

    Jacob Rees Mogg a précisé que la loi sur l'avortement ne changerait pas. Mais les propos ont choqué la population britannique. Sur Twitter, les positions conservatrices du parlementaire suscitent la polémique. Beaucoup d'internautes estiment que ces idées sont d'un autre temps et que les droits de la femme ne sont pas respectés. Des propos qui font débat d'autant plus que ce député eurosceptique est un politicien en vogue. Il pourrait prétendre à un poste ministériel lors du prochain remaniement.

    De son côté, le parti conservateur prend ses distances avec le discours de Jacob Rees Mogg. Un porte-parole de Theresa May a précisé que le parti n'était pas d'accord avec ces propos. Mais il souligne que l'avortement est une question de conscience et que les députés décident de manière individuelle dans ces matières.

  • A Rimini, le cardinal Parolin a justifié la "stratégie du dialogue" défendue par le pape François; mise à jour (8 septembre)

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    Mise à jour (8 septembre) : Le 28 août dernier, nous avions répercuté sur ce blog des extraits de la conférence prononcée par le Cardinal Secrétaire d'Etat Pietro Parolin lors de la clôture du meeting de Communion et Libération à Rimini. Le journal La Croix publie ce discours in extenso : on y accédera en cliquant sur ce lien : http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Documentation-catholique/Saint-Siege/A-Rimini-cardinal-Parolin-invite-reprendre-routes-monde-authenticite-2017-09-07-1200874937

    Lors de la conclusion du meeting de Communion et Libération à Rimini, le 25 août, le cardinal Parolin a expliqué le "manifeste" du pape François (source):

    Le cardinal a apporté sa propre contribution sur le thème du meeting ("Ce que tu as reçu de tes pères, regagne-le pour le posséder") et a procédé à une clarification des aspects les plus importants du pontificat de François

    Dans ce sens, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a prononcé un discours sur "l'étreinte" que l'Eglise propose à l'homme d'aujourd'hui.

    Etait présent également le président de la Communauté de 'Communion et Libération', le père Julian Carron, qui a adressé un message de salutation au cardinal: «Nous avançons désarmés pour rencontrer l'autre et pour offrir à chacun la contribution que la foi peut apporter sur le chemin de chacun».

    "Dites au pape que nous prions pour lui."

    Au terme d'une leçon dense, riche en idées culturelles et théologiques, la présidente de la séance, Emilia Guarnieri, a conclu en invitant le cardinal à faire savoir au pape François que l'assistance du meeting est prête à vivre en suivant le cap indiqué.

    Plus qu'un résumé, nous reprenons quelques passages saillants de l'intervention du cardinal Pietro Parolin.

    La question des migrants

    "Quand je pense qu'une partie non négligeable du débat civil et politique de ces derniers temps s'est concentrée sur la façon de nous défendre contre le migrant! Certes, pour le pouvoir politique, il c'est un devoir d'élaborer des schémas alternatifs à une migration massive et incontrôlée, d'établir un projet qui évite le désordre et l'infiltration d'individus violents parmi ceux que l'on accueille. Il est juste d'impliquer l'Europe et pas seulement elle. C'est de la clairvoyance que d'envisager le problème du développement structurel et des peuples dont proviennent les migrants qui, s'ils doivent s'y appliquer, auront encore besoin de décennies. Mais, tout au moins, n'oublions pas que ces femmes, ces hommes, ces enfants, en ce moment, sont nos frères ".

    "Et pourtant, nous aussi, chrétiens, nous continuons à penser selon une division anthropologique et théologique dramatique, qui passe par un "eux" comme un "non-nous" et un "nous" comme un "non-eux". Nous avons besoin de reprendre en considération, sans superficialité, le thème de la diversité, de sa richesse, dans un contexte de connaissance et de respect mutuel ".

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  • François, un pape "fabuleux" ?

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    Après avoir mis en ligne une note très critique à l'égard du pape, nous relayons celle-ci, de l'abbé de Tanoüarn qui renvoie le pendule dans une direction très opposée. Saurons-nous faire la part des choses ?

    Un pape fabuleux

    Non je ne fais pas une crise de gatisme précoce ; je viens seulement de terminer le dernier livre du pape (avec Dominique Wolton) : Politique et société. Près de 400 pages. Un pavé. Bien sûr il y a des redites, mais ce n'est pas gênant, cela contribue au contraire me semble-t-il à montrer qu'il y a une pensée claire du pape et que les "petites phrases" dont il a le secret ne sont pas des piques gratuites mais comme des stalactites tombés de la paroi rocheuse et qui en proviennent. Il y a effectivement - c'est la première fois que cela m'apparaît avec tant de clarté - une pensée du pape, que l'on retrouve sur tous les sujets. Un regret ? Que la théologie soit trop discrètement évoquée pour que l'on puisse vraiment saisir le système théologique du pape, comme on comprend ici son approche politique.

    Avec François, l'Eglise a un pape qui est en avance sur son temps, un pape qui a saisi l'aspect particulier que doit prendre une pastorale soucieuse de réussir dans la société matérialisée dans laquelle nous vivons, je dirais : un pape authentiquement personnaliste. Il ne me semble pas exagéré de considérer qu'il fait sienne la distinction que propose Laberthonnière entre les êtres et les choses. Les humains, quels qu'ils soient, sont tous des êtres, à l'image de Dieu. Chaque être vaut infiniment plus que toutes les choses. Preuve ? Chaque être se détermine librement par rapport à Dieu, en ce sens chaque être possède une destinée. "Le christianisme n'est pas une science. Ce n'est pas une idéologie. Ce n'est pas une ONG. C'est une rencontre (...) Comment élargir les conditions pour l'écoute des autres, c'est la mutation que l'Eglise doit faire". Comment ne pas souscrire à ces formules ? Comment ne pas voir se profiler l'image de Pascal et la réalité trop souvent tue de la grâce efficace dans cette exaltation de la "rencontre" ? L'Eglise de François est augustinienne et en ce sens "janséniste". Elle met la grâce avant la science et se garde de toute idéologisation d'un contenu de pensée chrétien. Elle met la grâce au-dessus de toutes les bienfaisances purement humaines, et c'est pour cela qu'elle n'est pas une ONG, malgré tant d'apparences contraires.

    L'Eglise doit muter : ce qu'elle doit perdre en route, ce n'est ni sa liturgie (à Dieu ne plaise), ni ses dogmes (qui sauvent notre esprit de l'ignorance), ni sa morale (à condition, note le pape, que l'on considère la morale non pas comme un monde en soi mais comme une conséquence de la rencontre avec le Seigneur)... Ce qu'elle doit perdre en route, c'est ce qui l'empêche d'écouter les hommes, le cléricalisme et la rigidité, j'emprunte ces deux mots au langage du Saint-Père. J'en ajouterai un troisième ! l'idéologie.

    Le pape emploie ce dernier terme très souvent. Il ne faut pas voir dans ce qu'il stigmatise comme idéologique ce que Marx appelait ainsi : la pensée qui se serait d'elle-même mise au service du Grand Capital (ou au service de l'Or, comme dit Maurras dans L'avenir de l'intelligence). Non ! Le mot "idéologie", employé par François, c'est de manière générale toute forme de pensée close sur elle-même et menacée de la fameuse maladie du perroquet que l'on nomme psittacisme : cette maladie, vous savez, qui apparaît quand la répétition dispense de la compréhension.

    J'imagine quelque grave théologien me lisant d'aventure, je le vois plissant les yeux avec un air sceptique. L'objectant dirait sans doute sans s'occuper du pape : "ce christianisme là est un christianisme sans doctrine, une pure mystique, c'est-à-dire un état d'âme"...

    A quoi je répondrais qu'il ne faut pas confondre "état d'âme" et "état de l'âme" et qu'il reste absolument vrai que le christianisme est un état de l'âme augmentée, sur-naturalisée, divinisée...

    Mais je voudrais souligner encore autre chose dans ce beau livre du pape François, qui a le don des petites phrases aux grands effets. Pour lui, la foi n'est pas seulement cet acte de vital, auquel notre objectant reprochait de n'être qu'un état d'âme. C'est une réalité objective, une réalité qui s'objective dans les cultures chrétiennes : "Une foi qui ne devient pas une culture n'est pas une vraie foi. Le voilà le rapport entre foi et culture : l'inculturation de la foi et l'évangélisation de la culture". Dans cet éloge de l'inculturation, on voit se profiler le risque du morcèlement de chrétientés inculturées que leur éloignement géographique contribue à rendre incompatibles les unes avec les autres.. Mais ce risque est un beau risque car la culture chrétienne agrandit toujours l'humanité, comme l'avait bien vu l'anthropologue René Girard. Et les cultures chrétiennes convergent toujours finalement, comme aujourd'hui fonctionnent ensemble les deux poumons, Orient et Occident de la sainte Eglise de Dieu. Moscu, Rome : des cultures différentes qui finissent par se rencontrer, non pas dans une synthèse artificielle, mais dans une sur-thèse différenciée, si l'on reprend le vocabulaire du pape.

    Cette culture chrétienne, liturgique, théologique, artistique, les vandales post-conciliaires avaient espéré nous en priver. Nous en jouissons aujourd'hui en sécurité grâce à Benoît XVI. Cette culture chrétienne traditionnelle est la plus riche au monde, la plus diverse, la plus longue et la plus convergente en même temps.  Elle est comme un biotope favorable au développement de notre foi, pas seulement une contre-culture, dans notre monde matérialisé, mais un accomplissement humain intégral (pour reprendre un adjectif cher au pape) et qui ne peut nous être ôté.

    Deux remarques pour finir : nulle part je n'ai vu le pape prétendre être responsable du développement humain intégral que par ailleurs il appelle de ses voeux. Le Père Stalla Bourdillon en fait un Boniface VIII des temps modernes. Mais sa lecture nous emmène à mille lieu de cela. François se veut seulement serviteur des serviteurs de Dieu. Son impérialisme est celui de la charité.

    Deuxième remarque : je traiterai dans un prochain post ce qui concerne les relations entre le pape et les migrants. 

  • La mort du cardinal Caffarra

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    6a00d83451619c69e201b7c91d68b2970b-800wi.jpgLe cardinal Carlo Caffarra, RIP (source : Le Salon Beige)

    L'archevêque émérite de Bologne, âgé de 79 ans, est décédé ce matin, des suites d'une longue maladie. Il avait dirigé l'archidiocèse de l'Émilie-Romagne pendant 12 ans, de 2003 à 2015.

    Ordonné prêtre en 1961, il obtient un doctorat en droit canonique à l’université pontificale Grégorienne et un diplôme de spécialisation en théologie morale auprès de l’Académie pontificale alphonsienne. Il part enseigner la théologie morale dans les séminaires de Parme et de Fidenza, puis à la faculté théologique de l'Italie septentrionale à Milan. En 1974, il est nommé par le Pape Paul VI membre de la Commission théologique internationale.

    Dans les années 1970, le cardinal Caffarra approfondit les thèmes du mariage, de la famille et de la procréation et enseigne l’éthique médicale à la Faculté de médecine et de chirurgie de l'université catholique du Sacré-Cœur à Rome. En 1980, le Pape Jean-Paul II le nomme expert au Synode des évêques sur le Mariage et la Famille puis le charge l’année suivante de fonder et de présider l’Institut pontifical Jean Paul II sur le mariage et la famille.

    Le cardinal Carlo Caffarra fait partie des quatre signataires des « Dubia » adressés au pape à propos de l'exhortation Amoris laetitia. Après le décès du cardinal Meisner il y a quelques mois, il ne reste plus que le cardinal Burke et le cardinal Brandmüller.

    Nommé cardinal par le pape Benoît XVI en 2006, le cardinal Caffarra était un très proche de Saint Jean-Paul II.

    Le cardinal Caffarra ne sera pas mort sans avoir eu le temps de confirmer, de vive voix, la teneur de la lettre que lui avait envoyée sœur Lucie de Fatima sur la dernière bataille de Satan qui serait livrée autour de la famille et du mariage.

    En juin 2015, le cardinal Carlo Caffarra déclarait au journal italien Il Tempo à la veille de la marche pour la famille à Rome :

    "L’Europe est en train de mourir. Et peut-être même n’a-t-elle aucune envie de vivre, car il n’y a pas de civilisation qui ait survécu à la glorification de l’homosexualité. Je ne dis pas : à l’exercice de l’homosexualité. Je parle de la glorification de l’homosexualité. Et je fais une incise : on pourrait observer qu’aucune civilisation n’est allée jusqu’à  proclamer le mariage entre personnes de même sexe. En revanche, il faut rappeler que la glorification est quelque chose de plus que le mariage. Dans divers peuples l’homosexualité était un acte sacré. De fait, l’adjectif utilisé dans le Lévitique pour juger la glorification de l’homosexualité à travers le rite sacré est celui d’« abominable ». Elle avait un caractère sacré dans les temples et dans les rites païens.

    C’est si vrai que les deux seules réalités civiles, appelons-les ainsi, les deux seuls peuples qui ont résisté pendant de nombreux millénaires – en ce moment je pense surtout au peuple juif – ont été ces deux peuples qui ont été les deux seuls à contester l’homosexualité : le peuple juif et le christianisme. Où sont les Assyriens ? Où sont les Babyloniens ? Et le peuple juif était une tribu, il paraissait n’être rien par rapport aux autres réalités politico-religieuses. Mais la réglementation de l’exercice de la sexualité que nous rencontrons, par exemple, dans le livre du Lévitique, est devenu un facteur de civilisation extrêmement important. Voilà ma première pensée : c’est la fin.

    Ma deuxième réflexion est purement de foi. Devant de tels faits je me demande toujours : mais comment est-il possible que dans l’esprit de l’homme puissent s’obscurcir des évidences aussi originelles, comment est-ce possible ? Et je suis arrivé à cette réponse : tout cela est une œuvre diabolique. Littéralement. C’est le dernier défi que le diable lance au Dieu créateur, en lui disant : « Je vais te montrer comment je construis une création alternative à la tienne et tu verras que les hommes diront : on est mieux ainsi. Toi, tu leur promets la liberté, je leur propose d’être arbitres. Toi, tu leur donnes l’amour, moi je leur offre des émotions. Tu veux la justice, et moi, l’égalité parfaite qui annule toute différence.

    J’ouvre une parenthèse. Pour quoi dis-je : « création alternative » ? Parce que si nous retournons, comme Jésus nous le demande, au Principe, au dessein originel, à la manière dont Dieu a pensé la création, nous voyons que ce grand édifice qu’est la création est érigée sur deux colonnes : la relation homme-femme (le couple) et le travail humain. Nous parlons maintenant de la première colonne, mais la deuxième aussi est en train de se détruire… Nous sommes, par conséquent, face à l’intention diabolique de construire une création alternative, qui défie Dieu dans l’intention de voir l’homme finir par penser qu’on se trouve mieux dans cette création alternative ? [...]" 

    L’archevêque de Bologne Matteo Zuppi présidera les obsèques du cardinal Caffarra le samedi 9 septembre en la cathédrale de Bologne, où il sera enterré dans la crypte.

    ...et, sur son blog, Sandro Magister publie cette note (traduite sur diakonos.be) :

    Carlo Caffarra, prophète ignoré. Sa dernière lettre au Pape François

    Ce 6 septembre au matin, le cardinal Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne et théologien moral de premier plan, particulièrement sur les questions de famille et de vie, nous a quittés à l’improviste.

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  • Shoah : le cardinal De Kesel présente les excuses de l’Église catholique belge

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    A l’occasion du 75e anniversaire  de la Shoah, l’Eglise belge d’aujourd’hui  bat sa coulpe sur celle d’hier.  De Manu Van Lier, sur « Cathobel » le site officiel des diocèses  (extrait) ce 4 septembre 2017:

    « Anvers et Bruxelles ont commémoré le 75ème anniversaire des rafles contre les Juifs. Entre août et septembre 1942, près de quatre mille Juifs installés en Belgique avaient été arrêtés puis déportés vers les camps de concentration.

    Six jours après Anvers, l’association pour la Mémoire de la Shoah a organisé, dimanche, une commémoration dans le quartier des Marolles à Bruxelles, en présence du Grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui et de plusieurs personnalités politiques dont le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close. Dans ce quartier populaire de la capitale où de nombreuses familles juives n’ayant pas la nationalité belge étaient installées, 718 personnes avaient été arrêtées la nuit du 3 au 4 septembre 1942 par des policiers allemands pour être emmenées vers l’ancienne caserne Dossin à Malines, dernière étape avant la déportation vers Auschwitz. En clôture de cette journée, le cardinal Jozef De Kesel a tenu une conférence sur le thème de la Shoah en Belgique et du rôle de l’église catholique au cours de laquelle il a demandé « pardon pour le silence de l’Eglise pendant l’occupation » et pour le prosélytisme et la conversion, qu’il a présentés comme « un abus d’autorité »« C’était très important, estime Michel Lussan, membre de l’association pour la Mémoire de la Shoah, car c’était une première reconnaissance officielle par le plus haut dignitaire de la religion catholique en Belgique. [...] ».

     Ref. Commémoration des rafles à Bruxelles: l’Eglise catholique présente des excuses

    Bref, des conversions forcées, selon l’actuel successeur du cardinal Van Roey. Qu’en pensent les historiens de nos universités ?  JPSC

  • Quand les débordements pontificaux inquiètent...

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    UN PAPE DEBORDE (source)

    L’analyse d'Hubert Windisch, professeur émérite de théologie à la faculté de théologie de l’Université de Freiburg (D), parue sur Kath.net.

    « Lorsque le pape émérite Benoît XVI a publié son émouvant hommage au Cardinal Meissner récemment décédé, on a pu lire, entre les lignes, une certaine critique de la situation dans laquelle se trouve actuellement l’Eglise. Et on ne peut pas exclure non plus, que dans ces critiques était incluse la façon dont l’actuel pontificat est exercé. 

    De fait, de nombreux prêtres et laïcs se disent inquiets en considérant certains événements dont l’écho nous parvient de Rome : ce pape ne serait-il pas dépassé par sa charge ? Les réflexions qui suivent justifient largement qu’on se pose certaines questions :

    Lorsque Jorge Mario Bergoglio fut élu pape le 13 mars 2013, comme successeur du pape Benoît XVI, il se rendit tout d’abord, comme le veut la tradition, dans cette pièce qu’on appelle la Chambre des Larmes (camera lacrimatoria) qui se situe à côté de la chapelle Sixtine. C’est là qu’il devait revêtir les insignes de sa charge pontificale : la mozette de velours rouge garnie d’hermine blanche, la croix dorée des papes et les traditionnelles chaussures rouges. Mais il refusa de porter ces insignes. Il aurait ajouté : “C’en est fini à présent de ce carnaval”. Quoiqu’il en soit, ce pape ne semble pas avoir saisi la signification symbolique de ces insignes : la mozette rouge rappelle la souffrance et le sang du Christ ; la croix dorée symbolise à la fois la dignité et la lourdeur de la charge pontificale ; les mules rouges font référence à Constantin XI, le dernier empereur byzantin - le rouge était le symbole du pouvoir des empereurs byzantins - qui trouva la mort lors de la conquête de Constantinople en 1453 par les musulmans. 

    Lorsque Bergoglio entra ainsi dans la loggia des bénédictions, le monde entier a pu vivre en direct la prise de fonction de la charge pontificale la plus banale qu’il n’y ait jamais eue depuis que la radio et la télévision sont là pour en témoigner. Bergoglio dit à ces milliers de gens rassemblés sur la place Saint Pierre non pas : “Laudetur Jesus Christus” ou “In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti”, mais : “Buona sera”. Dès cet instant, une inquiétude s’est installée. La crainte qu’un pontificat banal allait peut-être faire suite à cette entrée banale ; la crainte de l’émergence d’un autre type de “carnaval”, comme cela semblera d’ailleurs se confirmer quelques jours plus tard lorsqu’on vit le pape se mettre un nez rouge de clown lors d’une audience générale sur la place Saint Pierre.

    Lucrecia Rego de Planas, une catholique mexicaine qui connait personnellement Bergoglio depuis de nombreuses années, écrivait quelques mois seulement après l’élection du pape François une lettre ouverte aux accents tragiques : “Le pape aime être aimé de tous”. Voilà qui permet de comprendre certains faux-pas de Bergoglio quant à sa manière de gérer le style et le contenu de sa charge : une inflation de mots au cours de nombreux interviews, des coups de téléphones et des homélies matinales, ou encore des postures officielles affectées et artificielles qui, certes, sont efficaces pour faire la une des magazines, mais s’avèrent déplacées dès lors qu’il s’agit du salut des âmes des fidèles. 

    Un collègue protestant m’écrivait un jour : “Il ne suffit pas d’aller à pied chez le coiffeur ou chez le dentiste, de se servir soi-même à la cantine du Vatican ou de se rendre en Fiat 500 à un rendez-vous avec le président des Etats-Unis pour être un bon pape. J’ai bien peur que par les trous de sa soutane ne suinte un peu de vanité”. 

    Celui qui aime être aimé des autres se voit souvent contraint, en tant que pasteur de l’Eglise, à mettre une partie de l’annonce de l’Evangile sous le boisseau. S’il s’agit du pape, il risque alors fort de cesser d’être ce rocher qui résiste fermement aux tempêtes de la vie : il peut alors ressembler davantage à une dune de sable se mouvant sous le vent de l’esprit du temps ; il peut être amené à exprimer des positions et des opinions serviles, se pliant aisément à tout et à chacun, et qui aboutissent finalement à un affaiblissement inadmissible de la conscience que l’Eglise catholique a d’elle-même. 

    On verra ainsi dans une vidéo, lors d’une invitation à la prière initiée par le pape en janvier 2016, des représentants du bouddhisme, du judaïsme, de l’islam et de la chrétienté se présenter côte à côte. Devant eux, les symboles religieux de leurs communautés respectives, à savoir : une statue de Bouddha, un chandelier à sept branches, un tasbih musulman (sorte de chapelet), et… non pas la croix du Christ, mais un simple petit enfant-Jésus de la crèche.

    On verra ainsi le pape, en la fête du Jeudi Saint 2016, laver les pieds de prisonniers, et parmi eux des musulmans, geste aboutissant par là non seulement à affadir la symbolique attachée à l’action de Jésus lors de la dernière Cène, mais même à en fausser le sens.

    On verra ainsi le pape, un samedi, veille de la Pentecôte 2014, inviter des représentants des trois religions monothéistes à une prière pour la paix dans les jardins du Vatican, et se laisser littéralement montrer du doigt (en même temps d’ailleurs que le rabbin présent) par le représentant musulman lorsque celui-ci se met à citer, en conclusion de sa prière, la sourate 2 du Coran, celle qui supplie Allah de donner aux fidèles musulmans la victoire sur les peuples infidèles (c’est-à-dire les juifs et les chrétiens).

    On verra ainsi le pape, dans l’avion qui le ramène de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Cracovie, interviewé au sujet de la violence dans l’islam - rappelons que c’est durant le séjour du pape à Cracovie, le 26 Juillet 2016, que le Père Hamel avait été assassiné par deux musulmans pendant qu’il célébrait la messe dans une paroisse proche de Rouen - répondre aux journalistes en évoquant l’histoire d’une catholique italienne tuée par son gendre. Les journalistes ont dû se demander en eux-mêmes s’ils ne venaient pas d’être témoins d’un bug papal.

    On verra ainsi le pape s’envoler sur l’île de Lesbos pour visiter un camp de réfugiés : il en ramènera quelques-uns à Rome, mais uniquement des musulmans ; pas un seul chrétien.

    On entendra ainsi, en avril 2017, une comparaison terrible entre les conditions de vie dans les actuels camps de réfugiés et celles qu’avaient connu les prisonniers des camps de concentration nazis. 

    Et l’on pourrait trouver de nombreux autres exemples dans le domaine de la politique qui, tous, tendent à confirmer la platitude de ce pontificat. Ce dernier est, de plus, caractérisé par les nombreuses contradictions qu’il véhicule : si vers l’extérieur, le discours est imprégné de la notion de miséricorde, à l’interne, l’exercice de la charge pontificale est souvent marqué par une réelle dureté. Qu’on se souvienne par exemple de l’attitude irrespectueuse du pape envers les cardinaux ayant émis les “dubia”, ou encore récemment du limogeage silencieux du cardinal Müller comme Préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi.

    L’exemple le plus flagrant de cette tendance aux propos contradictoires nous vient sans doute du document post-synodal “Amoris laetitia” : d’une part ce document met en avant une ferme volonté de continuité avec les enseignements du passé pour ce qui concerne le mariage et, d’autre part, dans une simple note de bas de page, met à mal tout l’édifice de la doctrine sacramentelle en lien avec le mariage, la confession et l’Eucharistie.

    La formule la plus souvent citée au cours de ce pontificat : “Qui suis-je, moi, pour juger ? (Chi sono io per giudicare)”, prononcée par François fin juillet 2013 dans l’avion qui le ramenait du Brésil, concentre tout le malheur qui s’est abattu sur l’Eglise à travers ce pontificat à ce point unique, à savoir l’avènement dans l’Eglise, par le fait du pape lui-même, du règne du relativisme sur le plan doctrinal et pastoral.

    Avec tout le respect que je dois à la personne du pape et à sa fonction pontificale, il me faut malheureusement constater que l’image de l’Eglise catholique est aujourd’hui celle d’une communauté fragilisée et déchirée. De nombreux catholiques à travers le monde se sentent dorénavant déracinés dans leur propre Eglise, une Eglise ébranlée dans ses fondements. Où cela doit-il nous mener ? »

    Source : Kathnet (trad. MH/APL)

    Et, sur "Benoît-et-moi" : "Les incroyables propos d'un pape"

    ...mais tout le monde ne voit pas les choses de cette façon : http://www.belgicatho.be/archive/2017/09/08/francois-un-pape-fabuleux-5977814.html

  • Le récit d'un médecin qui communique avec ses patients en état végétatif

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    LE RÉCIT DU DOCTEUR OWEN, QUI COMMUNIQUE AVEC SES PATIENTS EN ÉTAT VÉGÉTATIF

     

    Le docteur Adrian Owen, « célèbre neuroscientifique anglais » qui mène ses recherches à l’université d’Ontario de l’Ouest, au Canada, a mis au point une méthode pour permettre aux patients en état végétatif[1] de communiquer en répondant à des questions par oui ou non, qu’il raconte dans son livre Into the grey zone [2] sur le point de sortir.

    Suite à une demande fermée du médecin, il est indiqué au patient, s'il souhaite répondre « oui », de « penser à un match de tennis pendant 30 secondes, et cela dix fois de suite, afin d’être sûr à 100% qu’il répond bien à la question ». Cette « pensée particulière » stimule des zones spécifiques du cerveau : le « pic d’activité est alors observé à l’IRM fonctionnelle », technique d’imagerie qui « permet de suivre l’évolution de l’activité cérébrale comme sur une vidéo, et en temps réel ».

    Cette procédure, qui est « en réalité l’aboutissement de 20 ans de recherches » (cf. Activité cérébrale en ''état végétatif''Considéré en état végétatif, il communique par la pensée), ne permet cependant pas de communiquer avec tous les patients en état végétatif : « une fois sur cinq » affirme le docteur Owen. « Dans les autres cas, le cerveau des patients est trop endommagé pour permettre un quelconque échange. »

    Dans son livre, qui sortira en anglais ce 7 septembre, le docteur Owen raconte cette exploration incroyable « entre la vie et la mort ». La première patiente avec laquelle il a travaillé en 1997, une fois sortie son coma, l’a encouragé à poursuivre ses recherches : « Je ne donnais aucune réponse et j'étais enfermée, sans espoir, mais le scanner a montré au monde que j’étais là. C’était magique, ce scanner m’a trouvée ».

    Pour aller plus loin : Une interface cerveau-ordinateur pour diagnostiquer les niveaux de conscience

    [1] Etat qualifié « désormais plutôt d’éveil non-répondant, ne présentant aucun signe extérieur de conscience ». Leur « activité cérébrale n’est pas nulle », mais jusqu'alors elle ne permettait pas de communiquer avec eux, à la différence des patients en état de conscience minimale, qui peuvent cligner des yeux.

    [2] « Dans la zone grise »

    Sources: Pourquoi Docteur, Jonathan Herchkovitch (30/08/17); The independent (29/08/17)