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  • Eglise de Belgique : une acquisition pour 25 millions dans le quartier européen

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    Lu dans l’Echo de ce 14 janvier (p. 15), cette information qui interroge lorsqu'on sait que des églises seront fermées et que des conseils de fabrique peinent tant à maintenir des églises qui se délabrent :

    L'Église catholique belge étend ses murs dans le quartier européen

    Résolument une et indivisible, l'Église catholique étend sa toile dans le quartier européen. Pour remembrer les murs historiques de son QG bruxellois, elle vient d'acquérir l'immeuble Guimard 7 pour plus de 25 millions. … Or aujourd'hui, on apprend, par l'intermédiaire du conseil en immobilier Savills, qu'une nouvelle pièce de taille est venue idéalement compléter le puzzle ecclésial local: le n°7 de la rue Guimard, pierre angulaire avec la rue du Commerce, qui héberge en son socle une agence bancaire BNP Paribas. L'immeuble vient en effet d'être racheté par le plus ancien propriétaire de la rue à Patrizia AG, le gestionnaire d'investissement immobilier allemand, très actif pour l'instant. Pour acquérir cette pièce manquante stratégique, l'Église catholique a mis sur la table, via son serviteur Herman Cosijns, l'administrateur délégué de l'asbl Centre interdiocésain (dont une des activités et la location et l'exploitation de biens immobiliers), un coquet montant avoisinant 25 millions d'euros. L'immeuble d'angle offre 4.400 m² de bureaux (et 78 parkings en sous-sol) répartis sur 9 niveaux hors sol. Le prix d'acquisition au m² avoisine donc 5.700 euros, ce qui n'est pas donné pour un immeuble datant de 1993, déjà loin des standards actuels. Il est occupé par une dizaine de locataires et offre un coquet rendement avoisinant 4% brut.

  • Quand Benoît XVI sonne l'alarme; Pape contre Pape?

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    Du site de l'Homme Nouveau dans "Res Novae" :

    Benoît XVI sonne l’alarme

     dans Res Novae

    Benoît XVI sonne l’alarme

    Vient de se produire, dans la Rome du pape François, un événement semblable à celui qu’avait représenté la déclaration de quatre cardinaux, en septembre 2016, interrogeant le Pape sur les ambiguïtés morales de son exhortation Amoris lætitia. Cette fois, un livre, Des profondeurs de nos cœurs, à paraître aux éditions Fayard le 15 janvier, cosigné par le pape émérite et par son ami le cardinal Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin, dont des extraits ont été publiés et commentés dans le Figaro du 13 janvier par Jean-Marie Guénois, demande très respectueusement au Pape de ne pas introduire une brèche dans la règle du célibat sacerdotal. Ce qui pourrait en effet advenir dans l’exhortation qu’il doit bientôt faire paraître, en suite de l’assemblée du Synode sur l’Amazonie, en autorisant l’ordination sacerdotale de diacres mariés.

    Pape contre Pape ?

    Cette publication est de facto un acte à portée institutionnelle, ce qu’ont immédiatement compris tous les commentateurs progressistes catholiques ou extérieurs. On ne peut, au passage, qu’apprécier la dextérité « politique » du maître d’œuvre, Nicolas Diat, qui a préfacé et organisé l’ouvrage : celui-ci vient exactement à point nommé dans le calendrier et, rassemblant des textes déjà rédigés par le pape émérite, ceux-ci font que la requête du cardinal Sarah (« Je supplie humblement le Pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région »), devient d’abord une demande de Benoît XVI. Avec une faiblesse cependant dans cette démarche qui tient, plus qu’aux précautions oratoires (la distinction artificielle entre le « Synode médiatique » et le « Synode réel »), au fait que le livre ne vise pas expressément la parade qu’a déjà préparée François (il ne permettra pas l’ordination d’hommes mariés mais celle de diacres mariés).

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  • Quelques extraits du livre choc de Benoît XVI et du cardinal Sarah

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Encore dans le livre choc de Ratzinger et Sarah.  Petite anthologie sur le célibat

    Extrait du livre à quatre mains de Joseph Ratzinger / Benoît XVI et du cardinal Robert Sarah, dont nous avons annoncé la sortie en France le 15 janvier dans un article précédent et dont nous proposons ici quelques passages qui concernent justement la question du célibat des prêtres.

    Les deux premiers sont rédigés par le pape émérite et les trois suivants sont du cardinal Sarah.

    *

    1. Célibataires ou continents, pour célébrer l’Eucharistie

    Trés vite – nous ne savons pas exactement quand, mais en tout cas très rapidement –, la célébration régulière, et même quotidienne, de l’Eucharistie est devenue essentielle pour l’Église. Le pain «  supersubstantiel » est en même temps le pain « quotidien » de l’Église. Cela eut une conséquence importante qui, précisément, hante aujourd’hui l’Église.

    Dans la conscience commune d’Israël, les prêtres étaient rigoureusement tenus de respecter l’abstinence sexuelle dans les périodes où ils exerçaient le culte et étaient donc en contact avec le mystère divin. La relation entre l’abstinence sexuelle et le culte divin fut absolument claire dans la conscience commune d’Israël. À titre d’exemple, je voudrais rappeler l’épisode de David qui, fuyant Saül, pria le prêtre Achimélek de lui donner du pain : «  Le prêtre répondit à David : “Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, il n’y a que des pains consacrés : tes hommes pourront en manger s’ils se sont gardés de rapports avec les femmes.” David répondit au prêtre : “Oui, bien sûr ! Nous nous sommes abstenus de rapports avec les femmes depuis trois jours” » (1 S 21, 5 sq.). Étant donné que les prêtres de l’Ancien Testament ne devaient se consacrer au culte que durant des périodes déterminées, le mariage et le sacerdoce étaient compatibles.

    Mais, en raison de la célébration eucharistique régulière et souvent même quotidienne, la situation des prêtres de l’Église de Jésus-Christ se trouve radicalement changée. Désormais, leur vie entière est en contact avec le mystère divin. Cela exige de leur part l’exclusivité à l’égard de Dieu. Cela exclut par conséquent les autres liens qui, comme le mariage, embrassent toute la vie. De la célébration quotidienne de l’Eucharistie, qui implique un état de service de Dieu permanent, naquit spontanément l’impossibilité d’un lien matrimonial. On peut dire que l’abstinence sexuelle qui était fonctionnelle s’est transformée d’elle-même en une abstinence ontologique. Ainsi, sa motivation et sa signification étaient changées de l’intérieur et en profondeur.

    De nos jours, on affirme trop facilement que tout cela ne serait que la conséquence d’un mépris de la corporéité et de la sexualité. La critique selon laquelle le fondement du célibat sacerdotal serait une conception manichéenne du monde a déjà été formulée au IVe siècle. Elle fut cependant immédiatement repoussée de manière décisive par les Pères de l’Église qui y mirent fin pour un certain temps.

    Un tel jugement est erroné. Pour le démontrer, il suffit de rappeler que l’Église a toujours considéré le mariage comme un don octroyé par Dieu dès le paradis terrestre. Toutefois, l’état conjugal concerne l’homme dans sa totalité, or le service du Seigneur exigeant également le don total de l’homme, il ne semble pas possible de réaliser simultanément les deux vocations. Ainsi, l’aptitude à renoncer au mariage pour se mettre totalement à la disposition du Seigneur est devenue un critère pour le ministère sacerdotal.

    Quant à la forme concrète du célibat dans l’Église ancienne, il convient encore de souligner que les hommes mariés ne pouvaient recevoir le sacrement de l’Ordre que s’ils s’étaient engagés à respecter l’abstinence sexuelle, donc à vivre le mariage dit « de saint Joseph ». Une telle situation semble avoir été tout à fait normale au cours des premiers siècles. Il existait un nombre suffisant d’hommes et de femmes qui considéraient qu’il était raisonnable et possible de vivre de cette manière en se donnant ensemble au Seigneur.

    2. «Le Seigneur est mon partage et ma coupe » (Psaume 16,5)

    Dans l’Ancien Testament, les lévites renoncent à posséder une terre. Dans le Nouveau Testament, cette privation se transforme et se renouvelle : les prêtres, parce qu’ils sont radicalement consacrés à Dieu, renoncent au mariage et à la famille. […]  Le véritable fondement de la vie du prêtre, le sel de son existence, la terre de sa vie est Dieu lui-même. Le célibat, qui vaut pour les évêques dans toute l’Église orientale et occidentale et, selon une tradition qui remonte à une époque proche de celle des apôtres, pour les prêtres en général dans l’Église latine, ne peut être compris et vécu en définitive que sur ce fondement.

    3. Dans les villages éloignés de Guinée

    Au début de l’année 1976, alors jeune prêtre, je me suis rendu dans certains villages reculés de Guinée. Certains d’entre eux n’avaient pas reçu la visite d’un prêtre depuis presque dix ans, car les missionnaires européens avaient été expulsés en 1967 par Sékou Touré. Pourtant, les chrétiens continuaient à enseigner le catéchisme aux enfants et à réciter les prières de la journée et le chapelet. Ils manifestaient une grande dévotion envers la Vierge Marie et se réunissaient le dimanche pour écouter la Parole de Dieu.

    J’ai eu la grâce de rencontrer ces hommes et ces femmes qui gardaient la foi sans aucun soutien sacramentel, faute de prêtres. Ils se nourrissaient de la Parole de Dieu et entretenaient la vitalité de la foi par la prière quotidienne. Je ne pourrai jamais oublier leur joie inimaginable lorsque je célébrais la messe qu’ils n’avaient pas connue depuis si longtemps. Qu’il me soit permis de l’affirmer avec certitude et force : je crois que si l’on avait ordonné des hommes mariés dans chaque village, on aurait éteint la faim eucharistique des fidèles. On aurait coupé le peuple de cette joie de recevoir, dans le prêtre, un autre Christ. Car, avec l’instinct de la foi, les pauvres savent qu’un prêtre qui a renoncé au mariage leur fait don de tout son amour sponsal.

    4. À propos des prêtres mariés d’Orient

    Il nous faut écouter les témoignages qui émanent des Églises catholiques orientales. Plusieurs membres de ces Églises ont clairement souligné que l’état sacerdotal entrait en tension avec l’état conjugal. […] Le clergé oriental marié est en crise. Le divorce des prêtres est devenu un lieu de tension œcuménique entre les patriarcats orthodoxes. […] Pourquoi l’Église catholique admet-elle la présence d’un clergé marié dans certaines Églises orientales unies ? À la lumière des affirmations du magistère récent sur le lien ontologique entre sacerdoce et célibat, je pense que cette acceptation a pour but de favoriser une évolution progressive vers la pratique du célibat qui aurait lieu non par voie disciplinaire mais pour des raisons proprement spirituelles et pastorales.

    5. Au sujet des prêtres mariés issus de l’anglicanisme ou d’Amazonie

    On pourrait me faire remarquer qu’il existe déjà des exceptions, et que des hommes mariés ont été ordonnés prêtres dans l’Église latine tout en continuant à vivre more uxorio avec leurs épouses. Il s’agit bien d’exceptions au sens où ces cas procèdent d’une situation singulière qui ne doit pas être amenée à se répéter. Ainsi en est-il de l’entrée dans la pleine communion de pasteurs protestants mariés destinés à recevoir l’ordination sacerdotale. Une exception est transitoire par définition et constitue une parenthèse dans l’état normal et naturel des choses. Tel n’est pas le cas d’une région reculée qui manque de prêtres. Leur rareté n’est pas un état exceptionnel. Cette situation est commune dans tous les pays de mission, et même dans les pays de l’Occident sécularisé. Par définition, une Église naissante manque de prêtres. L’Église primitive s’est trouvée dans cette situation. Nous avons vu qu’elle n’a pas renoncé au principe de la continence des clercs. L’ordination d’hommes mariés, fussent-ils auparavant diacres permanents, n’est pas une exception, mais une brèche, une blessure dans la cohérence du sacerdoce. Parler d’exception serait un abus de langage ou un mensonge.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • GPA : refuser ce modèle de société qui nous mène vers une rupture anthropologique majeure

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    Une opinion de Régine Hazée, Maître-Assistante en Droit à la Haute Ecole Galilée (Bruxelles) parue sur la Libre de ce 13 janvier, pp. 38-39 :

    La GPA et le cheval de Troie

    La gestation pour autrui pose des problèmes éthiques et juridiques fondamentaux. Le législateur européen doit urgemment refuser ce modèle de société qui nous mène vers une rupture anthropologique majeure.

    Il est parfois des vérités qui avancent masquées pour s’imposer. La normalisation progressive de la gestation pour autrui (GPA) dans le paysage juridique européen compte parmi celles-là. De pratique sociale encore marginale, la GPA s’est muée, lentement mais sûrement, en réalité juridique incontournable, quoi qu’il en coûte à ses contempteurs.

    Le législateur européen ne saurait ignorer plus longtemps l’impérieuse nécessité d’établir un cadre clair, traduisant la recherche d’équilibre entre l’interdiction de la GPA, d’une part, et la défense des intérêts des enfants conçus selon ce mode d’engendrement d’autre part.

    Les arguments des pro-GPA

    Si ceux-ci ne doivent pas être discriminés au regard du mode de procréation dont ils sont issus, encore faut-il admettre que la maternité de substitution pose des problèmes éthiques et juridiques fondamentaux.

    Depuis vingt ans, les lobbyistes pro-GPA s’attellent à lutter sur deux fronts simultanément Pour les uns il s’agit de réclamer la légalisation de la GPA en droit interne au motif que lorsqu’elle serait "éthique", rien ne devrait contrarier la consécration du droit à l’enfant. Pour les autres, il est question d’exiger la reconnaissance des actes d’état civil dressés à l’étranger à la suite de "conventions de mère porteuse" désignant les commanditaires comme auteurs de l’enfant.

    L’argumentaire développé à l’appui de ces revendications est bien connu. On n’a pas fini de questionner les impensés sur lesquels il repose. Tantôt on convoquera le mythe de la femme naturellement généreuse, qui fait le don d’elle-même de manière altruiste et désintéressée. Tantôt on s’égarera dans la fable du consentement, conduisant à légitimer l’asservissement volontaire des femmes concernées. Tantôt encore, on n’hésitera pas à justifier la politique du fait accompli, en instrumentalisant sans scrupule la notion de l’intérêt de l’enfant.

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  • Quand des "bonnes soeurs" font le buzz...

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    Du site de LaDepêche.fr :

    Dans le Gers, le buzz improbable des sœurs de l'abbaye de Boulaur sur Facebook

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines.

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines. DDM Manon Adoue

    Les sœurs de la communauté de Boulaur ont publié sur Facebook une vidéo qui présente leur projet d'extension de la ferme. En quelques jours, le clip promotionnel a atteint 45 000 vues. Un succès inespéré pour les religieuses. 

    C'est un succès aussi fulgurant qu'inattendu. Publiée sur Facebook le 6 janvier par Divine Box, une start-up catholique qui commercialise des produits issus des monastères français, la vidéo des sœurs de l'abbaye de Boulaur n'en finit pas de buzzer. La vidéo n'avait pourtant rien qui pouvait la prédestiner à un tel succès. En 4 minutes, dans une présentation plutôt classique, les sœurs de la communauté de Boulaur, près de Gimont, dans le Gers, expliquent leur projet d'agrandissement de leur ferme.

    " L’abbaye de Boulaur lance une start-up du XIIème siècle façon XXIème siècle. Le genre de projet un peu fou du type entreprenariat féminin version monastique comme du temps où les Abbesse montaient à cheval pour aller visiter leurs fondations…", confie Soeur Anne. En quelques jours, la vidéo a atteint plus de 45 000 vues, a été partagée 843 fois et " likée" par près de 600 internautes. Dans les nombreux commentaires, les internautes sont unanimes et saluent le projet des sœurs. " Bravo mes sœurs pour votre audace", " cette abbaye est géniale!! Avec des sœurs du tonnerre", " Joli projet, vidéo très bien faite, envie d'aller les rencontrer... le Gers est malheureusement un peu loin", peut-on notamment lire. La communauté ne s'attendait pas à un tel succès. " Ce projet suscite un réel enthousiasme car il est innovant et global", tente d'expliquer Soeur Anne.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production. - Abbaye de Boulaur

    La communauté qui produit et vend des produits monastiques ( fromages, pâtés, confitures et farines) veut créer un nouveau point de vente et étendre ses locaux. Objectif : reconstruire l'étable et les ateliers de transformation à la ferme pour multiplier la production par quatre. " En montant ce projet d'une ferme de 25 vaches et d'une douzaine de cochons on doit tout reconstruire et acheter pratiquement tous les équipements", confie sœur Anne. Pour mener à bien ce projet, les 27 sœurs cisterciennes font appel au financement participatif via leur site. " Aujourd'hui nous n'avons pas les fonds pour financer le projet" ajoute la sœur. La communauté compte sur des dons de mécènes et de particuliers. Elle bénéficie déjà d'une subvention du Conseil régional de 250 000 € et d'une aide de 100 000 € du Fonds européen. L'État se serait engagé quant à lui à hauteur de 300 000 €. Le chantier qui sera conduit sur cinq ans doit démarrer en avril 2020.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme. - Abbaye de Boulaur

  • Nigeria : quatre séminaristes victimes d'un enlèvement

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    Du site "Le Salon beige" :

    4 séminaristes enlevés au Nigéria

    4 séminaristes enlevés au Nigéria

    Le 8 janvier, un raid a eu lieu au grand Séminaire du Bon Pasteur à Kaduna, dans l’état du même nom, situé dans le centre du Nigéria. Des hommes armés sont arrivés dans les locaux, et ont ouvert le feu. Quatre séminaristes ont été enlevés. Une rançon pour leur libération a été exigée par les ravisseurs, dont on ignore encore l’identité.

    Au Nigeria, les chrétiens sont particulièrement victimes d’actes de violence, le plus souvent de la part de groupes islamistes.

    Cardinal R. Sarah@Card_R_Sarah
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    4 séminaristes ont été enlevés au Nigéria

    Les chrétiens ont une nouvelle fois été pris pour cible au Nigéria. Quatre séminaristes ont été kidnappés par des hommes armés le 8 janvier dernier.

    L’événement s'est produit il y a trois jours, le 8 janvier entre 22h30 et 23h00 heures locales, mais la nouvelle n'a été diffusée par les médias locaux et relatée par les témoins qu'au cours de ces dernières heures.

    Le raid a eu lieu au grand Séminaire du Bon Pasteur à Kaduna, dans l'état du même nom, situé dans le centre du pays. Des hommes armés sont arrivés dans les locaux, et ont ouvert le feu, selon la reconstitution opérée par un média local. «Après le comptage des étudiants avec les agents de sécurité, quatre séminaristes ont été déclarés disparus. Veuillez dire une prière pour leur libération» a transmis à The East African l’un des prêtres responsables du séminaire. La police locale a assuré que tout était fait pour retrouver les séminaristes enlevés.

    Selon l’association Aide à l’Église en Détresse, une rançon pour leur libération a été exigée par les ravisseurs, dont on ignore encore l’identité.

    Au Nigeria, les chrétiens sont particulièrement victimes d'actes de violence, le plus souvent de la part de groupes islamistes.

    (Avec L’Osservatore Romano)

  • Une bombe : la parution d'un livre où Benoît XVI et le cardinal Sarah demandent à François de sauvegarder le célibat sacerdotal

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Un livre choc. Ratzinger et Sarah demandent à François de ne pas ouvrir une brèche aux prêtres mariés

    Ils se sont rencontrés.  Ils se sont écrit.  Juste au moment où « le monde résonnait du vacarme créé par un étrange synode des médias qui prenait le pas sur le synode réel », celui sur l’Amazonie.

    Et ils ont décidé de rompre le silence : « Il était de notre devoir sacré de rappeler la vérité du sacerdoce catholique. En ces temps difficiles, chacun doit craindre d’entendre un jour Dieu lui adresser ces paroles acerbes en guise de réprimande : ‘Maudit sois-tu, toi qui n’as rien dit!’ ».  Cette dernière invective est de Catherine de Sienne, grande fustigatrice de papes.

    Le pape émérite Benoît XVI et le cardinal guinée Robert Sarah ont remis leur livre à la presse peu avant Noël et voici qu’il sort en France mi-janvier chez Fayard sous le titre : « Des profondeurs de nos cœurs », avant donc que le pape François n’ait tiré les conclusions de ce synode amazonien qui, en réalité, a davantage été un débat féroce portant sur l’avenir du sacerdoce catholique, sur le célibat ou pas, et sur une future ouverture aux femmes, que sur les fleuves et les forêts.

    Car ce sera en effet un gros problème pour François d’ouvrir une brèche au sacerdoce marié et au diaconat féminin alors que son prédécesseur et un cardinal d’une profonde doctrine et d’une sainteté de vie rayonnante tel que le cardinal Sarah viennent de prendre une position aussi nette et puissamment argumentée pour défendre le célibat sacerdotal en s’adressant au pape régnant avec ces mots, presque en guise d’ultimatum, sous la plume de l’un mais avec le plein consentement de l’autre :

    « Il y a un lien ontologico-sacramentel entre sacerdoce et célibat. Tout amoindrissement de ce lien constituerait une remise en cause du magistère du concile et des Papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Je supplie humblement le Pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région ».

    Le livre de 180 pages s’articule en quatre chapitres après une préface de celui qui a dirigé la rédaction du livre, Nicolas Diat.

    Le premier, qui s’intitule « De quoi avez-vous peur ? » est une introduction signée conjointement par les deux auteurs, datant de septembre 2019.

    Le second est de Joseph Ratzinger.  De nature biblique et théologique, il s’intitule : « Le sacerdoce catholique ».  Il porte la date du 17 septembre, avant que le synode ne commence.

    Le troisième est du cardinal Sarah et est intitulé : « Aimer jusqu’au bout.  Regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal ».  Il porte la date du 25 novembre, un mois après la fin du synode, auquel l’auteur a participé activement.

    Le quatrième est la conclusion conjointe des deux auteurs, intitulée : « À l’ombre de la Croix » et est daté du 3 décembre.

    Dans le chapitre qu’il signé, le pape Ratzinger entend principalement mettre en lumière « l’unité profonde entre les deux Testaments à travers le passage du Temple de pierre au Temple qu’est le corps du Christ ».

    Et il applique cette herméneutique à trois textes bibliques dont il tire la notion chrétienne du sacerdoce célibataire.

    Le premier est un passage du psaume 16 : « Le Seigneur est mon partage et ma coupe… ».

    Le troisième, ce sont ces paroles de Jésus dans l’Évangile de Jean (17, 17) : « Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. ».

    Tandis que le second est constitué de deux passages du Deutéronome (10,8 et 15,5-8) incorporés dans la prière eucharistique II : « Nous te rendons grâce de nous avoir admis en ta présence [pour accomplir le service sacerdotal] ».

    Pour illustrer le sens de ces paroles, le pape Ratzinger cite presque intégralement l’homélie qu’il a prononcée place Saint-Pierre le matin du 20 mars 2008, le Jeudi Saint, pendant la messe chrismale où est confectionnée l’huile sainte avec laquelle sont ordonnés les prêtres.

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