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  • Le pape François « allège » les attributions de Mgr Gänswein comme préfet de la Maison Pontificale

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    papa ganswein 6.jpgC’est une information que l’agence de presse bien connue  « Zenit » traduit en ces termes par la plume d' Anita Bourdin : « Mgr Georg Gänswein plus présent auprès du pape émérite Benoît XVI », autrement dit moins diplomatiquement, hors de la vue du pape François :

    « Le préfet de la Maison pontificale, Mgr Georg Gänswein, est moins présent auprès du pape François : il était absent depuis l’audience au Centre Simon Wiesenthal, le 20 janvier, par exemple, et lors des audiences générales des mercredis 22 et 29 janvier et 5 février. Les hypothèses sont allées bon train ces derniers jours, en Italie et en Allemagne. Mais il semble que la plus simple soit la plus vraisemblable.

    La Salle de presse du Saint-Siège a répondu à Zenit que cette absence « est due à une redistribution ordinaire des différents engagements et fonctions du Préfet de la Maison pontificale, qui a aussi le rôle de Secrétaire particulier du pape émérite ».

    Pour Il Sismografo, en italien, « un décodage possible » de ces paroles est que « le Pape émérite ne va pas bien et que son état de santé a baissé ces dernières semaines » et donc, Mgr Ganswein » devait être plus présent auprès de lui: Mgr Gänswein est « non seulement son secrétaire personnel » mais celui qui veille sur lui, et « le premier responsable de tout ce dont Joseph Ratzinger a besoin car il n’est pas autosuffisant depuis plusieurs mois ».

    Pour ce blog proche du Vatican, Mgr Gänswein « est appelé à rester proche, en permanence », du pape émérite, qui aura, rappelons-le, en avril prochain 93 ans et a renoncé à sa charge pontificale en 2013 parce qu’il sentait déjà alors ses forces trop « diminuées ».

    « Dans ces circonstances, précise la même source, Mgr Ganswein a été autorisé à privilégier sa proximité avec le Pape émérite et a donc renoncé à une grande partie de ses engagements en tant que préfet de la Maison pontificale, en particulier dans une période très intense, comme février et mars, à l’agenda du Saint-Père François. »

    Bref, si on lit entre les lignes d'« Il Sismografo », en osant apporter son concours au livre « Des profondeurs de nos cœurs » qu’il vient de publier avec le cardinal Sarah pour plaider la cause du célibat des prêtres, le pape émérite Benoît XVI n’avait manifestement plus toute sa tête et il convient d’y être désormais plus attentif : odieux.

    JPSC 

  • Le célibat des prêtres continuer d’agiter les médias : à Paris, une homélie remarquée de l’abbé Philippe de Maistre curé de la paroisse saint André de l’Europe

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    pere-philippe-de-maistre_article.jpgUne amie bruxelloise connaît bien ce prêtre formé à l’IET et qui fut déjà à l’époque un évangélisateur de feu pour la jeunesse catholique de Bruxelles en quête de vrais bergers.

    En une quinzaine de jours, cette vidéo a déjà été regardée plus de 18.000 fois : percutant et pertinent.

    JPSC

  • Mgr Robert Mutsaert (Pays-Bas) : «La question du célibat touche à l’identité du prêtre »

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    Rédigé par Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, propos recueillis par Jeanne Smits le 01 février 2020 et publié sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Mgr_Rob_Mutsaerts.jpg« Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, s’exprime volontiers sur un blog au ton acéré où il livre ses réflexions sur l’actualité de l’Église, « Paarse Pepers » (Piments violets). Il s’est déjà confié à L’Homme Nouveau en octobre dernier pour dire ses inquiétudes au sujet du synode sur l’Amazonie qu’il voit passer à côté de l’essentiel : le Christ. Cet essentiel est revenu sur le devant de la scène avec le livre du pape émérite et du cardinal Sarah sur le célibat. Mgr Mutsaerts a bien voulu répondre de nouveau à nos questions.

    Monseigneur, pourquoi la question du célibat sacerdotal est-elle d’une telle importance pour l’Église ?

    Elle dépasse la simple question du célibat. Celui-ci touche à l’identité du prêtre et du sacerdoce ; il touche aussi aux sacrements. Nous sommes après tout une Église sacramentelle. Ce n’est donc pas une question mineure : si on l’écarte, beaucoup de choses sont en même temps abandonnées. Je sais bien qu’on en parle comme s’il s’agissait seulement de le mettre de côté dans un petit nombre de cas exceptionnels. Mais vous le savez bien, une chose en entraîne une autre.

    Avez-vous été surpris d’apprendre que le Pape émérite a collaboré au projet ?

    D’une part, il est pape émérite et il a choisi de rester dans l’ombre, et c’est très sage. Mais je peux aussi imaginer que, lorsqu’il s’agit de quelque chose d’essentiel, il pense devoir s’exprimer – ce qui, soit dit en passant, s’applique à tout le monde : à chaque évêque ou prêtre, ou même aux laïcs. S’il y a des imprécisions, on doit créer de la clarté. C’est d’ailleurs la tâche première du pape François : créer de la clarté. Et c’est là qu’est le problème, car il y a bien sûr beaucoup de confusion et donc aussi de division. 

    Le livre est-il présenté aux Pays-Bas comme une manifestation d’opposition au Pape ?

    Benoît XVI et le cardinal Sarah constatent évidemment certaines tendances, notamment à la suite du synode sur l’Amazonie. Ils sont tout simplement inquiets pour l’Église, parce qu’ils l’aiment. Ce souci justifie qu’on puisse écrire sur un sujet, le célibat en cette occurrence. Cela ne signifie pas automatiquement que le Pape est visé : ce sont plutôt les bruits que l’on entend au sujet desquels on peut prendre une position claire. Il s’agit de dire, notamment, que le célibat sacerdotal n’est pas seulement une règle de nature organisationnelle mais quelque chose d’essentiel pour l’Église, qui existe depuis très longtemps, et pour de bonnes raisons. Et avant qu’il n’existe, on avait des mariages joséphites (1) ; au fond, cela existait réellement, même pour les prêtres qui étaient mariés.

    Le Pape émérite et le cardinal Sarah affirment tous deux qu’ils rencontrent beaucoup de jeunes hommes et de prêtres qui souffrent de la dévalorisation du célibat, et qu’ils veulent les soutenir.

    Je pense que c’est exact. Si vous regardez le jeune clergé, il ne demande pas du tout un sacerdoce marié. Pour lui, le célibat n’est pas seulement un sacrifice, c’est surtout un don. L’idée de l’abandon du célibat est principalement liée à l’actuelle crise de la foi. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de jeunes hommes qui se sentent appelés à la prêtrise et qui seraient prêts à s’y consacrer s’ils pouvaient se marier. Voyez les vocations de notre époque : il n’en existe vraiment que d’un seul type : le type orthodoxe. Les idées libérales sont celles d’une génération complètement différente.

    Le lien ontologique entre le prêtre et le célibat concerne le corps et l’âme, c’est-à-dire un être unique car bien sûr il n’y a pas de dualisme. Jésus n’a même pas choisi Marie comme apôtre, et pourtant, s’il y avait une personne qui était au-dessus de tout, et plus sainte que sainte, c’était bien Marie. On ne peut pas le nier, et on peut encore moins le nier en invoquant la culture de ce temps-là, car pour Jésus ce n’était pas du tout vrai. Saint Paul dit très clairement : il n’y a ni hommes, ni femmes, ni Grecs, ni Juifs, ni païens.

    Le livre traite du célibat, mais il y a aujourd’hui des confusions autour de beaucoup d’autres éléments de l’enseignement de l’Église. Pensez-vous que la question du célibat sacerdotal soit la plus importante ?

    Ce n’est pas le sujet le plus important. L’homme est appelé à la sainteté et cela n’est possible que si nous faisons d’abord clairement comprendre qui est le Christ.

    Bien souvent j’interroge des confirmands avant la messe de confirmation. Et ils sont bien agréables, ces jeunes. Mais quand on en vient au fait et que je leur demande de quel genre de livre relève la Bible – un livre de conte de fées, du genre Harry Potter, ou un livre d’histoire comme le récit de Jules César – ils répondent presque toujours : « C’est un livre de contes de fées, tout cela n’a pas vraiment eu lieu. » Nous sommes arrivés en dessous du point de glaciation.

    Ce n’est pas pour rien que dans la profession de foi on ne dit rien de Jésus, rien sur son annonce, rien sur ses miracles, rien sur le Sermon sur la Montagne ou quoi que ce soit : nous disons seulement qu’Il est né de la Vierge Marie, crucifié, mort, enseveli et ressuscité.

    En d’autres termes, on y parle du Fils de Dieu. Il y a tant de catholiques qui ne s’en rendent pas compte du tout, ou qui ne croient plus, et qui ne croient pas non plus à ce qui se passe lors de la consécration : la transsubstantiation. Si tout cela tombe dans l’oubli et que ce sont précisément ces gens-là qui vont plaider la question du célibat, vous savez d’avance qu’ils parieront sur le mauvais cheval.

    1. Mariage joséphite : mariage abstinent (par référence à saint Joseph).

    Ref. Mgr Robert Mutsaert  (Pays-Bas) : «La question du célibat touche à l’identité du prêtre »

    Concluant sa contribution au livre qu’il vient d’écrire avec le pape Benoît XVI, le cardinal Sarah, préfet de la congrégation romaine du culte divin, écrit sans ambages : « il y a un lien ontologico-sacramentel entre sacerdoce et célibat. Tout amoindrissement de ce lien constituerait une remise en cause du magistère du concile et des papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Je supplie humblement le pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région » (Benoit XVI et Cardinal Robert Sarah, Des profondeurs de nos coeurs, Fayard, 2019, p. 162) : une supplique requérant en réponse un oui ou un non sans échappatoire…

    JPSC

  • Eclairage : Tine Nys, l'euthanasie pour souffrance psychique en procès

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    BELGIQUE : TINE NYS, L’EUTHANASIE POUR SOUFFRANCE PSYCHIQUE EN PROCÈS

    30 janvier 2020

    Le 27 avril 2010, Tine Nys allait sur ses 38 ans quand elle a été euthanasiée pour souffrances psychiques. Sa sœur Sophie, estime que les conditions de l’euthanasie n’étaient pas réunies et porte plainte contre les trois médecins qui ont participé, de près ou de loin, à l’euthanasie de Tine. Les médecins aujourd’hui sur le banc des accusés pour un procès inédit en Belgique (cf. En Belgique, trois médecins poursuivis pour empoisonnement après l’euthanasie d’une jeune femme pour souffrances psychiques ) viennent d'être acquittés. Gènéthique fait le point avec Léopold Vanbellingen, juriste et chargé de recherche à l’Institut Européen de Bioéthique.

    Gènéthique : De quoi souffrait Tine Nys ? Dans quel contexte s’est passé l’euthanasie ?

    Léopold Vanbellingen : Tine Nys avait un passé psychiatrique assez lourd avec un suivi tant psychologique que psychiatrique assez important. Le diagnostic posé était celui d’une personnalité borderline. Sa santé s’est aggravée dans les six derniers mois après la rupture avec celui qu’elle considérait comme « l’homme de sa vie ». Peu avant l’euthanasie, un diagnostic d’autisme a été évoqué qui n’a jamais été pris en compte ni en vue d’un traitement, ni dans l’évaluation de l’euthanasie. Tine Nys s’est directement orientée vers l’euthanasie : c’était pour elle la garantie que sa volonté de se suicider serait respectée et que ce suicide se passerait sans souffrance ou sans échec. Elle a été redirigée par sa psychologue vers un centre qui avait l’habitude de considérer l’euthanasie comme un traitement possible dans les cas de souffrance psychique. Sa psychologue pensait alors l’aider. L’idée était que la possibilité de l’euthanasie rassure les patients et les éloigne de la tentative de suicide. Le risque est toutefois d’en venir à banaliser la mort et, au contraire, de conforter les personnes suicidaires dans le bien-fondé de leur désir de mort. Ce fut malheureusement le cas pour Tine Nys.

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  • Célibat sacerdotal : le témoignage de Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et de Lourdes

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    Rédigé par Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, propos recueillis par Odon de Cacqueray et publié sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » le 03 février 2020 :

    brouwet-1.jpg« Mgr Nicolas Brouwet est évêque de Tarbes et Lourdes. Après avoir lu Des profondeurs de nos cœurs, il a accepté de répondre à nos questions et de nous livrer ses réflexions sur le livre du Cardinal Sarah et du pape émérite, ainsi que sur le célibat sacerdotal. 

    Le cardinal Sarah et le pape émérite Benoît XVI ont sorti un livre sur le célibat sacerdotal, pourquoi ce sujet revêt-il une telle importance aujourd’hui ?

    Deux éléments ont relancé la question du célibat des prêtres. Le synode sur l’Amazonie, d’une part, puisque les pères du synode ont voté une résolution favorable à l’ordination sacerdotale de diacres mariés. La question des abus sexuels commis par des clercs, d’autre part, certains prétendant que le mariage des prêtres aurait pu éviter ces abus. Le manque de prêtres dans nos diocèses est aussi un argument récurrent en faveur de l’ordination d’hommes mariés.

    Les réponses qui circulent réduisent souvent le célibat des prêtres à une « discipline » qui se serait imposée dans l’Église catholique latine au Moyen Âge et qu’il serait temps de réviser parce qu’elle ne correspondrait plus à l’esprit du temps. Voilà pourquoi il fallait écrire ce livre. Je signale aussi le livre très intéressant du cardinal Marc Ouellet, Amis de l’Époux : Pour une vision renouvelée du célibat sacerdotal. 

    Comment comprenez-vous la volonté de Benoît XVI d’expliquer le célibat sacerdotal en recourant à l’Ancien Testament ?

    Faire remonter la décision du célibat pour les prêtres à la réforme grégorienne ou au deuxième concile du Latran en 1239 est réducteur. Le choix de prendre les prêtres parmi les hommes qui ont reçu le charisme du célibat n’est pas une pure décision juridique prise tardivement. Elle s’enracine très profondément dans la vie de l’Église mais également dans l’Ancien Testament où, déjà, apparaît la figure du prêtre consacré pour le culte de Dieu. Il était mis à part pour se tenir devant le Seigneur et le servir, comme l’explique le pape émérite Benoît XVI, et cette consécration se traduisait concrètement par un renoncement à la possession d’une terre et par l’absence de relations conjugales au moment du service liturgique à Jérusalem. « Les prêtres doivent vivre seulement de Dieu et pour lui » (p. 53). Si notre sacerdoce catholique vient du Christ nous sommes aussi héritiers de la figure du prêtre de l’ancienne Alliance. 

    Au-delà du célibat est-ce une manière d’être prêtre et de recevoir le sacerdoce que propose le Pape émérite ?

    La vie d’un prêtre est une offrande de soi à la suite de Jésus, bon pasteur et prêtre de la nouvelle Alliance. Le culte du Temple est pour nous une figure qui trouve son accomplissement dans l’offrande que Jésus a faite de lui-même sur la croix pour le salut du monde, à la fois autel, prêtre et victime. C’est dans cette offrande que se comprend notre ministère sacerdotal.

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  • Les outrances à peine croyables d'un féminisme dévoyé

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Pour une poignée de féministes de plus en plus bruyante, l'hétérosexualité est une perversion et le mâle un ennemi

    La semaine passée, Gabrielle Bouchard, l’homme qui se dit femme et qui est président·e de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a déclaré : « Les relations de couple hétérosexuelles sont vraiment violentes. En plus, la grande majorité sont des relations basées sur la religion. Il est peut-être temps d’avoir une conversation sur leur interdiction et abolition », a-t-elle écrit sur les médias sociaux.

    Certains ont pu croire que le/la président·e de la FFQ faisait de la provocation. Mais pour une poignée de féministes de plus en plus bruyante, l’hétérosexualité est une perversion et le mâle un ennemi de la nature féminine. Perversion et nature, le langage n’est pas éloigné de la droite moralisatrice. 


    On a donc, d’une part, ceux qui nous disent que l’homosexualité serait probablement innée et certainement pas un choix. Alors que d’autres nous disent que l’hétérosexualité serait le résultat d’un conditionnement social, état que l’on pourrait donc changer pour le plus grand bien de tant de femmes. 
    Certains, plus modérés, soutiennent que l’homosexualité et l’hétérosexualité sont le résultat d’un mélange d’attirances innées, mais également de facteurs environnementaux et de pressions sociales. Mais, si c’est le cas, pourquoi ne pas vouloir modifier les facteurs environnementaux et la pression sociale pour privilégier une orientation particulière ?

    Une manifestation féministe non mixte, organisée en marge du contre-sommet du G7, Irún (Espagne), 22 août 2019.

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  • Plus de 200 églises et chapelles sont vandalisées chaque année en Belgique

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    De Christophe Lamfalussy sur le site de la Libre : 

    Plus de 200 églises et chapelles vandalisées chaque année en Belgique

    Christophe Lamfalussy

    Le 21 décembre, une crèche à Saive brûlait. Le 28 décembre, la crèche de Noël de Watermael flambait sur la place Eugène Keym. "Un acte criminel" selon la police. Puis ce fut le tour de la crèche de Vilvorde le 6 janvier. Une mère dénonça les deux responsables, deux mineurs qui n’avaient que 11 et 12 ans.

    L’Église catholique belge ne comptabilise pas les dégradations de ses édifices. "Chez nous, on ne fait pas ce genre de recensions. Quand une crèche est incendiée, comme à Watermael-Boitsfort, on dit que c’est du vandalisme. Les faits ne sont pas nécessairement antichrétiens", explique Tommy Scholtes, porte-parole de l’Église.

    Pourtant les curés déposent plainte à la police lorsqu’ils constatent des dégradations - tags sur les murs, crèches incendiées, statues renversées. La police fédérale a donc des chiffres. En 2018, 220 églises et chapelles ont subi une dégradation de la propriété, 188 cimetières, 17 cures, 11 couvents et monastères, 2 abbayes mais aussi 4 mosquées, 8 temples et synagogues et 4 édifices de la communauté juive.

    Les chiffres sont constants, de 2016 à 2018. On y découvre que les édifices chrétiens sont les premiers à être vandalisés. Cela tient sans doute au nombre d’églises que compte le pays : 2 550 en Wallonie, 1 748 en Flandre selon le rapport 2018 de l’Église catholique belge, qui rappelle que les biens d’église n’appartiennent plus à l’Église depuis la Révolution française de 1789, mais que le Concordat de 1801 lui accorde des subventions publiques en guise de réparation. Il n’y a que 300 à 400 mosquées en Belgique, pour la deuxième religion du pays après le christianisme.

    Comment distinguer un crime de haine ?

    La police fédérale rencontre pourtant la même difficulté que l’Église : comment différencier un vrai acte de haine religieuse de graffitis barbouillés par des jeunes ? Sur ce point, la police précise qu’"il n’est pas possible d’extraire les crimes de haine sur base des informations présentes dans la Banque de données nationale générale (BNG)". Une des raisons est que "les codes-faits présents dans la nomenclature policière ne sont pas assez détaillés" pour identifier ces crimes de haine.

    Une autre difficulté pour bien cerner le problème est que les chrétiens ne se plaignent habituellement pas auprès des organisations qui combattent la xénophobie et le racisme.

    Chez Unia par exemple, ces chiffres étonnent. L’ex-centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, enregistre pourtant les plaintes pour discrimination et haine sur base des convictions religieuses. "Nonante pour cent des dossiers que nous ouvrons concernent les musulmans", explique son codirecteur Patrick Charlier. "L ’un des rares dossiers dont je me souviens est le cas d’un employé chrétien qui affirmait avoir été licencié parce qu’il avait protesté contre le fait que sa direction avait arboré le drapeau arc-en-ciel, celui de la Gay Pride, sur la façade."

    Le dernier rapport en date de l’Unia évoque l’ouverture de 307 dossiers liés aux convictions religieuses ou philosophiques en 2018, souvent des questions liées au port du foulard.

    © DR

  • Pierre Stéphany : comment la Libre traite l'un de ses anciens collaborateurs qui vient de mourir

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    Un ami nous fait part de ses réflexions :

    Trop catho pour "La Libre"...

       Vingt lignes: l'article paru dans La Libre Belgique de ce lundi, à l'occasion du décès de son ancien journaliste Pierre Stéphany, relève du service minimum. Il aurait été difficile d'être plus discret pour évoquer celui qui, pendant de nombreuses années, assura la couverture de l'actualité audiovisuelle, tout en se consacrant avec brio à la vulgarisation historique.

       Il est vrai que Pierre Stéphany savait mordre où il fallait, ne craignant pas notamment de dénoncer les partis pris gauchistes de la radio-télévision dite de service public. Il ne se fit donc pas que des amis, non seulement à la RTBF, mais aussi au sein même de la rédaction de La Libre où, déjà, il ne faisait plus bon d'afficher des convictions opposées à l'idéologie dominante du complexe politico-médiatique. Il y a une vingtaine d'années, la direction du quotidien ex-catholique mit fin, du jour au lendemain, à la collaboration de Pierre Stéphany. Motif (ou prétexte): un article d'humeur où il s'était moqué des chrétiens prétendus progressistes, qualifiant notamment ceux-ci de "parti de la croix gommée". Scandale !

       Pareille sanction ne risquait pas de tomber sur le journaliste de La Libre qui fit cette sublime observation que certains athées "sont si obsédés par la religion qu'ils seront les derniers à constater que l'Eglise s'est totalement effondrée", phrase mise en exergue de l'article (7 févr. 2003). Ni sur celui qui interpréta un document romain sur les sanctions internes de l'Eglise contre les prêtres pédophiles comme une tentative de les soustraire aux juridictions civiles, alors que les autorités vaticanes avaient explicitement exclu cette possibilité (l'article suscita une mise au point du père Charles Delhez, qui fut publiée dans... le courrier des lecteurs, 1 février 2002). Ni sur celui qui relaya sans réserve la vieille antienne anticléricale selon laquelle "la femme a peu à peu gagné la certitude d'avoir une âme au concile de Mâcon (586)" (4 août 2004). Ni sur celui qui a présenté sous le titre "Franquisme béatifié" l'élévation au rang de bienheureux d'une centaine de religieux exterminés par les républicains pendant la guerre civile d'Espagne (27-28 octobre 2007). Ni sur l'auteur de l'éditorial - censé, donc, engager tout le journal - qui déplora, à l'occasion de la Journée de la femme, qu' "aujourd'hui se font entendre des voix inquiétantes qui veulent revenir sur des droits – comme l'avortement – conquis de haute lutte" (8 mars 2006). Ni sur le critique cinéma qui, au détour d'une phrase dans un article portant sur un documentaire consacré à Klaus Barbie, a défini le Vatican comme "cette organisation qui se charge d'évacuer les criminels nazis vers l'Amérique latine" (7 nov. 2007).

        Nous avons cité à dessein des exemples contemporains ou proches de l'évincement de Pierre Stéphany. Cela fait longtemps, très longtemps, qu'on peut déraper dans "La Libre", mais seulement dans un sens.

         PS: A noter que l'entrefilet maigrichon de "La Libre" réussit à contenir deux erreurs:
        1) en faisant de Pierre Stéphany le coauteur avec René Haquin d'un livre sur les grandes affaires criminelles en Belgique, alors qu'il s'agissait d'un ouvrage collectif (en deux volumes) associant treize contributeurs;

         2) en affirmant que Pierre Stéphany a écrit "un livre sur l'histoire de La Libre Belgique entre 1984 et 1996", un cadre chronologique qui n'aurait strictement aucun sens. Le livre en question retrace en réalité l'histoire du journal depuis ses origines et il a été publié en 1996.
       A part ça...

  • Partisan de l'avortement, divorcé et remarié, le président argentin est accueilli au Vatican et reçoit la communion

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Le nouveau président d’Argentine, Alberto Fernandez, pro-avortement et divorcé remarié, communie au Vatican (et un commentaire de Mgr Aguer)

    Pour qui douterait encore des effets concrets du message véhiculé par Amoris laetitia, la récente visite du nouveau président argentin Alberto Fernandez est venue apporter une clarification dont il faudra se souvenir. Vendredi 31 janvier, il était reçu par le pape François, son compatriote : un entretien qui fut long et cordial. L’exhortation apostolique qui ouvre la porte à la communion pour les divorcés remariés a été remise au couple présidentiel par le pape François ; ça tombait bien, Fernandez est « fiancé », comme on dit, depuis 2014 avec l’actrice argentine Fabiola Yañez, qui vit avec lui au palais présidentiel de Buenos Aires et joue le rôle de Première dame.

    Le président argentin s’était marié en 1993 avec Marcela Luchetti, de laquelle il a divorcé en 2005, « laissant » un fils. De 2005 à 2014, il vivait avec Vilma Ibarra, par ailleurs mère de trois enfants. Les thuriféraires de François nous expliqueront peut-être un jour que Fernandez a bénéficié d’une déclaration de nullité de son mariage et qu’il s’est en fait marié secrètement avec son actuelle concubine. Dans cette éventualité hautement improbable, une seule réponse : on s’en fiche, le scandale a été public. Si les mariages catholiques sont publics, ce n’est pas pour des prunes !

    L’entretien du président et de sa « copine » avec le pape François a été précédé d’une messe célébrée par un autre compatriote, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et de l’Académie pontificale des sciences sociales à laquelle le président argentin, partisan actif de la légalisation de l’avortement, a communié, tout comme sa compagne. Vidéo et preuves sur Infovaticana et en français sur Gloria.tv.

    Comble de l’ironie, le pape François prêchait le matin même à Sainte-Marthe à propos de ces catholiques qui vont à la messe le dimanche et qui se disent chrétiens mais qui ont « perdu la conscience du péché ». Il ajoutait que ces chrétiens auraient besoin de quelqu’un qui leur dise la vérité, souhaitant que le Seigneur leur envoie un « prophète » qui leur « donne une petite claque » quand ils se laissent glisser « dans cette atmosphère où tout semble permis ». Evidemment, il évoquait ceux qui paient mal leurs domestiques ou les ouvriers des champs, selon des schémas bien usés…

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  • L’archevêque du diocèse de Kampala, capitale de l’Ouganda, interdit la communion « dans la main »

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    Lu sur le site web « Le forum catholique » :

    Cyprian-Kizito-Lwanga1.jpg''L'archevêque catholique de Kampala, Mgr Cyprian Kizito Lwanga, a ordonné qu'aucun catholique n'était autorisé à recevoir la Sainte Communion dans la main (…) Les directives sont contenues dans un décret qu'il a publié ce samedi, le 1er février 2020, à la suite d'une réunion de haut niveau avec le clergé et les comités de direction des paroisses de la cathédrale de Rubaga à Kampala. (…)

    Auparavant, les catholiques recevaient l'Eucharistie sur la paume de la main ou directement dans la bouche. Mais, en vertu du nouveau décret, le prêtre ne sera autorisé à distribuer la Sainte Eucharistie que dans la bouche. L'archevêque Lwanga a déclaré que la mesure est conforme aux normes liturgiques et canoniques de l'Église universelle en vertu du droit canonique.

    ''Désormais, il est interdit de distribuer ou de recevoir la Sainte Communion dans les mains. La Mère Église nous enjoint de célébrer la Très Sainte Eucharistie avec la plus grande révérence (Can. 898). En raison des nombreux cas signalés de déshonneur envers l'Eucharistie qui ont été associés à la réception de l'Eucharistie dans les mains, il est temps de revenir à la méthode la plus respectueuse de recevoir l'Eucharistie, à savoir sur la langue'', lit-on en partie dans la lettre du décret (…).

    L'archevêque Lwanga met également en garde ceux qui cohabitent car ils ne peuvent pas recevoir la sainte communion. «En suivant les normes claires du Can. 915, il faut réaffirmer que ceux qui vivent en cohabitation illicite et ceux qui persistent dans un péché grave et manifeste ne peuvent être admis à la sainte communion. De plus, afin d'éviter le scandale, l'Eucharistie ne doit pas être célébrée dans les foyers des personnes qui vivent dans une telle situation », lit-on en partie dans sa lettre.

    Il a également été demandé aux prêtres d'éviter de permettre aux laïcs de distribuer la sainte communion pendant la messe. «Selon la loi de l'Église, le ministre ordinaire de la Sainte Communion est l'évêque, le prêtre ou le diacre (Can. 910: 91). Compte tenu de cette norme, il est interdit à un membre des fidèles qui n'a pas été désigné comme ministre extraordinaire de la Communion (Can. 910§2) par l'autorité ecclésiastique compétente de distribuer la Sainte Communion. De plus, avant de distribuer la sainte communion, le ministre extraordinaire doit d'abord recevoir la sainte communion du ministre ordinaire (…) ».

    Voici le texte (en anglais) du décret:

    ob_a1e4a6_com-main.jpg

    Ref. Un archevêque africain interdit la communion dans la main

    Faut-il s'en étonner ? Quoi qu'il en soit de la pratique généralisée actuelle, la norme de principe est que la communion soit reçue sur la langue sauf dérogations particulières. Et non l'inverse.  

    JPSC