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Famille - Page 6

  • L'impact des smartphones sur la famille et la vie de couple vu par un spécialiste

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    D'Elizabeth Self sur zenit.org :

    « Commencez, Rencontrez Et Terminez Chaque Journée Par Une Connexion Positive »

    Cinq questions sur l’impact des smartphones sur la famille et la vie de couple

    L’avis d’un spécialiste

    Après une carrière dans le journalisme, dans les affaires publiques au Département d’État et au sein de sa propre entreprise à but non lucratif, c’est le divorce de son frère qui a incité Peter McFadden à reconsidérer sa conception du mariage et à s’orienter vers la profession de conseiller conjugal. Depuis 20 ans, il exerce auprès de plus de 5 500 couples dans le monde entier. Il accorde une attention particulière aux relations sociales des couples et les aide à développer des habitudes quotidiennes communes qui sauvent leur mariage et renforcent leurs liens. L’IFS l’a récemment interviewé mettre à profit son expérience en matière de communication conjugale, notamment en ce qui concerne l’utilisation des smartphones.

    Elizabeth Self : Quelles anecdotes avez-vous recueillies qui illustrent le type de difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux couples mariés ?

    Peter McFadden : J’ai récemment rencontré un [jeune] couple marié de 21 et 23 ans. J’ai été très inquiet après les avoir rencontrés. TikTok est une invention relativement récente et ce mari de 21 ans a pratiquement grandi avec. La femme s’est plainte : « Je me lève de la table de la salle à manger pour aller chercher du ketchup, cela ne me prend pas plus de deux minutes et [quand je reviens] il est sur TikTok. »  Son mari a répondu : « Mais je m’ennuyais ! »

    Si vous ne pouvez pas survivre à une minute ou deux de calme sans être sur TikTok à table, c’est blessant, ce n’est pas une simple distraction.

    Dans le cas d’un des couples que je suis en France, ils se sont disputés devant moi pendant 10 minutes chacun, accusant l’autre de regarder d’abord son Blackberry avant de se dire bonjour. Cela aurait fait sensation sur YouTube si j’avais pu enregistrer cette dispute et la poster.

    J’ai un patient qui fait partie non pas d’une, mais de trois ligues de football. Sa pauvre petite amie m’a dit : « J’ai dû créer ma propre équipe de football pour me connecter avec lui. »

    J’ai également travaillé avec un couple extraordinaire mais, cinq ans plus tard, la femme a eu une aventure amoureuse. Bien sûr, l’homme était désemparé, mais d’une certaine manière, c’était de sa faute parce qu’il était trop investi dans son travail et qu’il ne prenait pas de temps pour elle.

    E. Self : Pourriez-vous nous décrire les couples que vous conseillez et le type de conseil que vous leur proposez ?

    McFadden : Mes services sont installés au cœur de New York. La plupart de mes couples gagne plus de 150 000 dollars par an, à deux. Je dirais qu’au moins 90 % d’entre eux ont au moins un diplôme universitaire ou un diplôme d’études supérieures, voire plus. Mais 10 % ne sont jamais allés à l’université. Même si 90 % de mes patients ont fait des études supérieures, environ 500 avec lesquels j’ai travaillé ont de faibles revenus.

    60 à 70 % de mon travail est aujourd’hui axé sur la préparation au mariage. J’ai eu, par exemple, un couple de Mexicains qui vivait à New York à l’époque où je dispensais mes cours de préparation au mariage, il y a 13 ans. Ils vivent aujourd’hui à Mexico. Ils m’ont appelé via WhatsApp : « Peter, nous avons besoin d’aide. » Après toutes ces années, ils ont pris l’avion de Mexico pour me rejoindre à New York afin de bénéficier d’une consultation. Une grande partie de ma pratique consiste à soutenir les couples que j’ai conseillés dans le passé.

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  • Message du pape François à l'occasion de la 3ème journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS À L'OCCASION DE LA 3ème JOURNÉE MONDIALE DES GRANDS-PARENTS ET DES PERSONNES ÂGÉES

    source

    23 juillet 2023

    « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge » (Lc 1, 50)

    Chers frères et sœurs !

    « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge » (Lc 1, 50) : c’est le thème de la 3ème Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées. C’est un thème qui nous renvoie à une rencontre bénie : la rencontre entre la jeune Marie et sa parente âgée Élisabeth (cf. Lc 1, 39-56). Cette dernière, remplie de l’Esprit Saint, adresse à la Mère de Dieu des paroles qui, des milliers d’années plus tard, rythment notre prière quotidienne : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (v. 42). Et l’Esprit Saint, déjà descendu sur Marie, l’inspire à répondre par le Magnificat, où elle proclame que la miséricorde du Seigneur s’étend d’âge en âge. L’Esprit Saint bénit et accompagne toute rencontre fructueuse entre les différentes générations, entre grands-parents et petits-enfants, entre jeunes et personnes âgées. Dieu désire en effet que les jeunes réjouissent le cœur des personnes âgées et qu’ils puisent la sagesse de leurs expériences, comme Marie l’a fait avec Élisabeth. Mais, avant tout, le Seigneur désire que nous ne laissions pas les personnes âgées seules, que nous ne les reléguions pas en marge de la vie, comme c’est malheureusement trop souvent le cas aujourd’hui.

    Cette année, la proximité entre la célébration de la Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées et celle des Journées Mondiales de la Jeunesse est belle ; toutes les deux ont pour thème “la hâte” (cf. v. 39) de Marie à rendre visite à Élisabeth et nous amènent à réfléchir sur le lien entre jeunes et personnes âgées. Le Seigneur souhaite que les jeunes, en les rencontrant, accueillent l’appel à préserver la mémoire, et qu’ils reconnaissent, grâce à elles, le don d’appartenir à une histoire plus grande. L’amitié d’une personne âgée aide le jeune à ne pas réduire sa vie au présent et à se rappeler que tout ne dépend pas de ses propres capacités. Pour les plus âgés, en revanche, la présence d’un jeune ouvre l’espérance que ce qu’ils ont vécu ne sera pas perdu et que leurs rêves se réaliseront. En définitive, la visite de Marie à Élisabeth, et la conscience que la miséricorde du Seigneur se transmet d’une génération à l’autre, révèlent que nous ne pouvons pas avancer – ni même nous sauver – tout seuls et que l’intervention de Dieu se manifeste toujours ensemble, dans l’histoire d’un peuple. C’est Marie elle-même qui le dit dans le Magnificat, en exultant en Dieu qui a accompli des merveilles nouvelles et surprenantes, fidèle à la promesse faite à Abraham (cf. v. 51-55).

    Pour mieux accueillir le style de l’agir de Dieu, rappelons-nous que le temps doit être vécu dans sa plénitude, parce que les réalités les plus grandes et les rêves les plus beaux ne se réalisent pas en un instant, mais à travers une croissance et une maturation : en chemin, en dialogue, en relation. C’est pourquoi ceux qui se concentrent uniquement sur l’immédiat, sur leurs propres avantages à obtenir rapidement et avec avidité, sur le “tout et maintenant”, perdent de vue l’action de Dieu. Au contraire, son projet d’amour s’étend sur le passé, le présent et l’avenir, il embrasse et relie les générations. C’est un projet qui va au-delà de nous-mêmes, mais où chacun est important et, surtout, est appelé à aller plus loin. Pour les plus jeunes, il s’agit d’aller au-delà de l’immédiat où la réalité virtuelle nous enferme et nous détourne souvent de l’action concrète. Pour les plus âgés, il s’agit de ne pas s’attarder sur les forces qui s’affaiblissent et de ne pas regretter les occasions perdues. Regardons vers l’avant ! Laissons-nous modeler par la grâce de Dieu qui, d’âge en âge, nous libère de l’immobilisme et des regrets du passé !

    Dans la rencontre entre Marie et Élisabeth, entre jeunes et personnes âgées, Dieu nous donne son avenir. En effet, le chemin de Marie et l’accueil d’Élisabeth ouvrent la porte à la manifestation du salut : à travers leur étreinte, sa miséricorde fait irruption dans l’histoire humaine avec une joyeuse douceur. Je voudrais donc inviter chacun à penser à cette rencontre, mieux, à fermer les yeux et à imaginer un instant cette étreinte entre la jeune Mère de Dieu et la vieille mère de saint Jean-Baptiste ; à se la représenter dans l’esprit et à la visualiser dans le cœur, pour la fixer dans l’âme comme une lumineuse icône intérieure.

    Et j’invite ensuite à passer de l’imagination au concret en faisant quelque chose pour étreindre les grands-parents et les personnes âgées. Ne les laissons pas seuls, leur présence dans les familles et les communautés est précieuse, elle nous donne la conscience de partager le même héritage et de faire partie d’un peuple où l’on conserve les racines. Oui, ce sont les personnes âgées qui nous transmettent notre appartenance au Peuple saint de Dieu. L’Église, tout comme la société, a besoin d’elles. Elles livrent au présent un passé nécessaire pour construire l’avenir. Honorons-les, ne nous privons pas de leur compagnie et ne les privons pas de la nôtre, ne permettons pas qu’elles soient rejetées !

    La Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées veut être un petit signe délicat d’espérance pour eux et pour toute l’Église. Je renouvelle donc mon invitation à tous – diocèses, paroisses, associations, communautés – à la célébrer en mettant l’accent sur la joie débordante d’une rencontre renouvelée entre jeunes et personnes âgées. À vous jeunes, qui vous préparez à partir pour Lisbonne ou qui vivrez les Journées Mondiales de la Jeunesse chez vous, je voudrais dire : avant de vous mettre en route, allez rendre visite à vos grands-parents, rendez visite à une personne âgée qui vit seule ! Sa prière vous protégera et vous porterez dans votre cœur la bénédiction de cette rencontre. À vous personnes âgées, je demande d’accompagner par la prière les jeunes qui s’apprêtent à célébrer les JMJ. Ces jeunes sont la réponse de Dieu à vos demandes, le fruit de ce que vous avez semé, le signe que Dieu n’abandonne pas son peuple, mais qu’Il le rajeunit toujours avec l’imagination de l’Esprit Saint.

    Chers grands-parents, chers frères et sœurs âgés, que la bénédiction de l’étreinte entre Marie et Élisabeth vous parvienne et qu’elle remplisse vos cœurs de paix. Je vous bénis avec affection. Et vous, s’il vous plaît, priez pour moi.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 31 mai 2023, Fête de la Visitation de la Vierge Marie.

    FRANÇOIS

  • L'autorité n'est pas à la mode, pourtant...

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    De Gregory Luri sur didoc.be (traduit de l’espagnol par Stéphane Seminckx) :

    L'autorité à l'heure des émotions

    18 juillet 2023

    L’autorité n’est pas à la mode. Cela ne veut pas dire que nous n’en avons pas besoin, mais qu’il n’est pas de bon ton de la revendiquer, sous peine de passer pour autoritaire. Ce que nous aimerions vraiment, c’est qu’on nous obéisse... sans avoir besoin de commander.

    Le journaliste britannique John Langdon-Davis raconte dans son ouvrage Behind the Spanish Barricades que les anarchistes espagnols des années 1930 étaient favorables au remplacement de leur coercition tant décriée par la « persuasion forcée » ; ainsi, s’ils désavouaient la discipline, ils exigeaient « une meilleure organisation de l’indiscipline ».

    « Maîtresse, est-ce qu’aujourd’hui aussi nous devons faire ce que nous voulons ? », demandait un jour une élève à une enseignante, résolue à imposer la non-directivité, au nom du respect au droit supposé de l’enfant d’être heureux en affirmant sa propre liberté.

    Ceux qui critiquent à la fois la discipline de la contrainte et les routines imposées croient souvent qu’il existe une sorte de discipline authentique qui jaillit spontanément de l’âme de ceux qui réfléchissent de manière autonome sur eux-mêmes. Ils devraient regarder la réalité d’un peu plus près, car la contrainte peut exprimer une maîtrise de soi louable chez des personnes de tous âges, tandis que les routines (hygiène, alimentation, sommeil, etc.) contribuent à la stabilité psychologique et émotionnelle de l’enfant en lui procurant une expérience concrète de l’ordre contre le chaos.

    L’amour est une médaille à deux faces. L’une est l’acceptation de l’être aimé pour ce qu’il est. L’autre est l’exigence pour qu’il soit à la hauteur de ce qu’il est. Chaque face de la médaille corrige les excès de l’autre. Je ne nie pas qu’il est parfois difficile de maintenir la médaille en équilibre sur sa tranche. Elle tombe parfois d’un côté, parfois de l’autre. Mais l’acceptation de l’autre sans exigence dégénère facilement en indulgence ; de même que l’exigence sans acceptation dégénère souvent en frustration. L’amour ne se contente pas de messages d’auto-assistance. C’est pourquoi nous admirons les parents qui aident leurs enfants à grandir armés face aux risques de l’existence.

    J’ai décidé d’écrire sur ces questions après avoir reçu un cadeau d’une amie française. Il s’agit de son cahier d’école de l’année scolaire 1959-1960, quand elle avait onze ans. Sur la première page, je suis tombé sur le texte suivant, écrit avec une calligraphie magnifique : « L’école développe notre intelligence, forme notre conscience et notre caractère et fait de nous des hommes de bien ». Puis, en tournant les pages, je suis tombé sur des perles comme celles-ci :

    - « Nous devons nous efforcer chaque jour d’être un peu meilleurs que la veille. Courage. »

    - « Va où tu veux, tu y trouveras ta conscience. »

    - « Le bien n’est pas toujours récompensé. Fais le bien pour le bien, pas pour la récompense. »

    - « Tout dans la vie est question de devoirs. Y être fidèle : voilà l’honneur. Ne pas les respecter : voilà la honte. »

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  • Vous voulez être femme au foyer ? D'accord, mais à vos frais !

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    Lu sur le site de La Libre, cet article étonnant. Une ingérence inqualifiable dans les décisions des foyers, une vue incrroyablement réductrice du rôle d'une mère  :

    L'Open VLD veut activer les femmes au foyer et étendre les flexi-jobs: "C'est un groupe dont personne ne parle jamais"

    L'Open VLD veut coûte que coûte augmenter le taux d'emploi en Belgique et songe pour ce faire à une activation des femmes au foyer, écrit samedi le journal Het Nieuwsblad.

    01-07-2023

    "C'est un groupe dont personne ne parle jamais", affirme le Vice-Premier ministre Vincent Van Quickenborne. "Et appelons un chat un chat: celles-ci sont souvent issues de l'immigration. Pourquoi ne vont-elles pas travailler? En partie par manque de formation, en partie en raison de discrimination, en partie pour des raisons culturelles", juge le ministre de la Justice.

    Le libéral flamand souhaite que le gouvernement fédéral réduise les allocations de chômage pour le cohabitant avec charge de famille (anciennement appelé "chef de ménage"). Actuellement, celles-ci s'élèvent principalement à 60% du dernier salaire mais les libéraux flamands voudraient les faire baisser à 55%. "Nous devons activer ces personnes. Il y a là un énorme réservoir, de quelque 50.000 personnes", estime encore Vincent Van Quickenborne. "Si vous voulez être femme au foyer, d'accord, mais à vos frais".

    L'Open VLD entend également ferrailler pour une extension des flexi-jobs à une série d'autres secteurs comme l'enseignement, la pharmacie, les auto-écoles, les agents de voyage, l'accueil de la petite enfance, les taxis, les coiffeurs, etc.

  • En RDC : les élections coûte que coûte

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    Alors que l’opposition et l’Eglise catholique sont de plus en plus critiques sur la crédibilité des élections prévues en décembre prochain, Félix Tshisekedi promet un scrutin « transparent et digne de confiance dans les délais constitutionnels » au risque d’organiser des élections bâclées.

    Pour mémoire, son prédécesseur Joseph Kabila, le fils de Laurent, prit la place de son père assassiné, et fut ensuite réélu en 2011 tandis qu’Etienne Tshisekedi, le père de Félix, contestait les résultats. Ensuite les jeux de rôle s’inversèrent entre les deux familles. Suite au prochain numéro.

    Article de Christophe Rigaud sur le site web « Afrikarabia » :

    « Des élections à marche forcée, c’est la feuille de route que semble s’être fixé le pouvoir congolais à 6 mois du scrutin malgré les contestations de l’opposition, la guerre à l’Est du pays et des moyens financiers débloqués au compte-gouttes. Depuis plusieurs semaines, l’opposition est vent debout après la publication du fichier électoral qu’elle juge « frauduleux, douteux et corrompu ». L’enregistrement des électeurs s’est déroulé de manière « chaotique » selon l’opposition, des institutions de la société civile ou l’Eglise catholique, censée déployer des observateurs pour surveiller le scrutin. Dans ce fichier, de sérieux doutes persistent concernant les nombreux doublons enregistrés, les personnes mineures ou décédées. Certains centres d’enrôlement d’électeurs n’existaient pas. Des kits d’enregistrement et des cartes d’électeurs ont été retrouvés dans les mains de personnes « non-habilitées » par la Commission électorale. Certaines cartes d’électeurs, de mauvaise qualité, s’effacent avec le temps, rendant le vote impossible, mais aussi ouvrant la voie à toutes sortes de fraudes. Un audit indépendant devait être réalisé par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui a fini par jeter l’éponge devant les délais trop courts de la CENI. Ce sont finalement des experts internationaux choisis par la centrale électorale qui ont validé le fichier électoral malgré les protestations de l’opposition.

    Un processus électoral «malengagé»

    Deux autres éléments inquiètent les opposants quant à la crédibilité du scrutin de décembre. Il y a tout d’abord la nomination de Denis Kadima, jugé proche de Félix Tshisekedi, à la tête de la CENI. La composition de la centrale électorale est également contestée, car constituée en majorité de membres ayant rejoint l’Union sacrée, la plateforme électorale de Félix Tshisekedi. Il y a ensuite la nomination de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle par le chef de l’Etat grâce à un tour de passe-passe dénoncé par les opposants. Les deux institutions-clés pour les élections de décembre semblent donc avoir été « caporalisées » par le pouvoir selon l’opposant Martin Fayulu, qui redoute un scrutin avec des résultats « fabriqués » par le camp présidentiel. Dans ce concert de critiques, la très puissante Eglise catholique, par la voix de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a estimé le 23 juin que le processus électoral était « mal engagé » en RDC. La CENCO a relayé les inquiétudes de l’opposition en regrettant un manque de consensus autour des membres de la Commission électorale, mais également « une absence de contre-expertise crédible » du fichier électoral.

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  • Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

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    Madame, Monsieur,

    Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

    C'est au début du mois de juillet 1998, que Jay Sekulow et d'autres avocats créèrent, à Strasbourg, le Centre européen pour le droit et la justice.

    C'est une grande grâce pour nous de fêter cet anniversaire, en contemplant ce que notre association a pu réaliser pour la protection de la vie, de la famille et de la liberté religieuse en France, en Europe et dans le monde. 

    Ces dizaines d'interventions à la CEDH, l'affaire des crucifix, l'affaire Lambert, nos rapports sur la CEDH et sur l'ONU, ces conférences, ces chrétiens emprisonnés dont nous avons obtenu la libération... Tous ces combats n'auraient pas pu être menés sans votre soutien! Alors du fond du cœur, Grégor Puppinck et toute l'équipe de l'ECLJ vous remercient!

  • Le catholicisme en France pourrait bientôt devenir minoritaire mais plus traditionnel, selon les experts

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Le catholicisme en France pourrait bientôt devenir minoritaire mais plus traditionnel, selon les experts

    Dans le pays connu comme la "fille aînée de l'Église", l'islam et le protestantisme évangélique pourraient atteindre des positions hégémoniques au cours des prochaines décennies, tandis que le catholicisme s'ancrerait dans une dynamique plus orthodoxe.

    26 juin 2023

    L'annonce aujourd'hui de la démission de deux évêques français souffrant d'épuisement épiscopal et la publication imminente d'un rapport potentiellement dévastateur sur les allégations d'abus sexuels au sein de la Communauté Saint-Jean en France ont attiré une nouvelle fois l'attention sur l'état fragile de l'Église en France. Le catholicisme est-il aujourd'hui en voie d'extinction en France, "fille aînée de l'Église" et patrie de saint Louis et de sainte Jeanne d'Arc ? 

    Des études sur l'évolution du paysage religieux du pays l'ont déjà suggéré au cours des derniers mois. La plus récente d'entre elles montre que le catholicisme est la religion qui connaît le plus fort déclin et le plus faible taux de transmission intrafamiliale.

    Ces résultats ont conduit l'historien et sociologue des religions Guillaume Cuchet à suggérer que, dans quelques décennies, le catholicisme pourrait être minoritaire, dépassé par l'islam, le protestantisme évangélique et, surtout, par les personnes sans religion. Dans le même temps, cette tendance devrait s'accompagner d'une approche plus traditionnelle et plus pratiquante chez les catholiques minoritaires.

    Si ces prévisions se vérifient, le visage de la France, dont l'histoire de 1500 ans a commencé avec le baptême du roi Clovis par saint Remi, sera profondément modifié, tout comme celui de la pratique catholique elle-même.

    L'effondrement de la transmission familiale

    Ce déclin du catholicisme, contre lequel Cuchet a souvent mis en garde ces dernières années, s'est accéléré de façon spectaculaire depuis 2008, comme le montre l'enquête "Trajectoires et Origines 2" (TEO2) commandée par l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Les résultats de cette enquête ont été rendus publics en avril 2023. 

    En effet, seuls 25 % des Français âgés de 18 à 59 ans se déclarent catholiques en 2020, contre 43 % en 2008 selon l'enquête Trajectoires et Origines 1. Alors que les personnes sans religion sont passées de 45 % à 53 %, l'islam a progressé de 37 % au cours de la même période, et une autre étude indique que les musulmans représentent aujourd'hui environ 10 % de la population totale de la France

    Commentant l'étude dans une interview accordée au magazine La Vie, M. Cuchet a également souligné la "montée spectaculaire" des protestants évangéliques au cours de la dernière décennie, qui représentent une part croissante des 9 % de la population française qui sont des chrétiens non catholiques. 

    Ces données ont conduit le sociologue à émettre l'hypothèse que le catholicisme pourrait devenir, "un jour assez proche", la deuxième, voire la troisième religion du pays.

    Pour l'historien Yann Raison du Cleuziou, spécialiste du catholicisme contemporain et auteur de Qui sont les Cathos aujourd'hui ?, cette théorie est presque une évidence mathématique. 

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  • 1-2 juillet : Marche des pères de famille de Belgique

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    1ER AU 02 JUILLET | LA MARCHE DES PÈRES DE FAMILLE DE BELGIQUE 2023

    Le prédicateur sera Monseigneur Franco Coppola, Nonce Apostolique en Belgique et au Luxembourg. Il nous partagera ses réflexions sur ce sujet, suivies d’échanges-débats.

    « Fortifie-toi et prends courage. » (Josué 1-6)

    INSCRIPTIONS

    Inscrivez-vous à la marche 2023 ici.

    LA MARCHE DES PÈRES DE FAMILLE DE BELGIQUE

    La Marche des Pères de Famille est organisée par des pères qui ressentent le profond besoin de se retrouver « entre hommes » pour partager leurs sentiments de père, d’époux et de chrétien sur un thème donné dans un climat de totale confiance et d’abandon. La Marche des Pères est très attachée à saint Joseph. Elle est à la portée de tous. Il y a un faible kilométrage, aucun tronçon difficile ou physique et une utilisation de chemins ou de petites routes peu fréquentées.

    Les occasions sont rares au cours de l’année de pouvoir ainsi se confier, s’accorder un temps de réflexion, de méditation, de camaraderie et bien sûr prier ensemble.

    La marche a la vertu de dérouiller les muscles et aussi de déverrouiller les portes de notre âme et de notre coeur. Elle favorise les échanges, voire les confidences. Il n’y a pas de jugement ni de condamnation envers les personnes. Celle-ci permet le questionnement, elle accepte les non-réponses et le réconfort et le soutien sont également présents. Cette marche apporte également la joie de l’Evangile,

    Tous les hommes pour qui la paternité est d’une importance certaine seront accueillis. Même si cette marche est d’essence chrétienne, ils accueillent ceux qui sont en recherche, qui doutent, voire qui ne sont pas chrétiens mais qui ont un grand respect pour la religion.

    Cette marche s’appuie beaucoup sur le soutien spirituel et matériel des frères de Saint-Jean de Banneux. La communauté Saint-Jean a été assez vite impliquée dans l’accompagnement du pèlerinage des pères de famille de Cotignac (voir lien et il est apparu évident de continuer cette collaboration, ici en Belgique.

    De plus en plus de prêtres les rejoignent et les accompagnent chaque année. En 2016, ils avaient marchés en compagnie des frères de la fraternité Tibériade (Lavaux-Sainte Anne).

    Plus d’infos sur la Marche des Pères de Famille de Belgique, cliquez ici.

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    Date / Heure                                                Lieu

    1er - 2 juillet 2023             Sanctuaire de la Vierge des Pauvres                                                         Banneux

    Toute la journée                    rue de l'Esplanade 57 - 4141 Sprimont

  • Quand le Comité consultatif de bioéthique de Belgique décrète que la gestation pour autrui est « éthiquement acceptable »

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    Une Note d’analyse de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Dans un avis du 17 avril 2023, le Comité consultatif de bioéthique de Belgique recommande au législateur de légaliser la gestation pour autrui (GPA). Le Comité revient ainsi sur son avis de 2004 où il abordait déjà la question, en raison dit-il de l’évolution des connaissances et des développements sociétaux et juridiques de ces 20 dernières années.

    Logique instrumentale du corps humain

    Le Comité prend appui sur le principe d’autonomie personnelle des parents d’intention et leur droit au respect de la vie privée et familiale, ainsi que sur la maîtrise corporelle de la « femme gestatrice » (le Comité préfère cette expression à celle de « mère porteuse », problématique selon lui car elle maintient un lien entre grossesse et maternité). L’invocation du principe d’indisponibilité du corps humain pour s’opposer à une légalisation de la GPA est rejetée, au profit du principe d’autodétermination vis-à-vis de son propre corps. Ainsi, le Comité explique qu’aujourd’hui, « l’individu souhaite pouvoir décider plus librement de [son corps], comme il souhaite pouvoir effectuer ses propres choix en ce qui concerne l’engendrement (ou la contraception et l’interruption de grossesse) et la fin de vie (dont la possibilité de demander l’euthanasie). » C’est donc bien dans une vision instrumentale du corps humain que s’inscrit cet avis.

    A l’objection suivant laquelle la convention de GPA est illicite en raison de son objet (transfert de l’enfant), le Comité oppose une autre vision : l’objet du contrat n’est pas la cession de l’enfant, mais le « travail de gestation ». L’enfant pourrait être, dès sa conception, considéré comme celui des parents d’intention.

    Ce postulat implique la négation du principe en droit selon laquelle la mère est celle qui accouche de l’enfant (mater semper certa est). Il s’agit donc d’opérer une véritable révolution juridique et anthropologique dans l’ordre de la filiation.

     

    Texte complet de la Note d'analyse :

    La gestation pour autrui est « éthiquement acceptable » selon le Comité consultatif de bioéthique de Belgique

    Dans un avis du 17 avril 2023, le Comité consultatif de bioéthique de Belgique recommande au législateur de légaliser la gestation pour autrui (GPA). Le Comité revient ainsi sur son avis de 2004 où il abordait déjà la question, en raison dit-il de l’évolution des connaissances et des développements sociétaux et juridiques de ces 20 dernières années.

    Actuellement en Belgique, la GPA est pratiquée dans 5 hôpitaux qui ont chacun mis au point leur propre protocole étant donné l’absence d’encadrement légal en la matière – mais aussi l’absence de condamnation ferme de la GPA par la loi. Le droit de la filiation constitue néanmoins un obstacle à son développement, dû à l’absence de reconnaissance des conventions de mères porteuses et donc au risque que la mère porteuse ne se rétracte et garde l’enfant. Le couple d’intention doit en outre passer par l’adoption plénière pour établir un lien de filiation avec l’enfant.

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  • Et si les hommes étaient désormais le sexe défavorisé ?

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    De Fernando Rodríguez-Borlado sur aceprensa via didoc.be Ce texte a été traduit de l’espagnol par Stéphane Seminckx.

    Le labyrinthe du « malaise masculin »

    .

    Pour une partie de l’opinion publique, l’idée qu’être un homme représente un privilège social est considérée comme tellement évidente qu’elle ne mérite pas d’être discutée. Le mouvement woke, en particulier, en a fait l’une de ses thèses fondatrices. Cependant, de plus en plus de voix s’élèvent pour la mettre en doute, aussi dans le camp de la gauche. Et si c’était exactement le contraire, c’est-à-dire que les hommes sont désormais le sexe défavorisé, au moins dans certains domaines ?

    Certaines données semblent le démontrer : les garçons échouent beaucoup plus à l’école que les filles, ils vont moins souvent à l’université et sont moins souvent diplômés, ils sont plus nombreux à quitter le marché du travail, ils consomment plus de drogues, ils se suicident plus souvent, ils ont un taux de criminalité plus élevé et moins d’amis, ils perdent plus de temps sur les écrans, ils sont de plus en plus mis à l’écart de l’éducation des enfants.

    Dans ce contexte, il est bon que des voix s’élèvent dans l’opinion publique pour souligner la gravité du problème et proposer des solutions à partir d’une image non pathologisée de la masculinité.

    Un livre courageux

    Fin 2022, Richard Reeves — chercheur britannique à la Brookings Institution, le think tank de référence de la gauche modérée aux États-Unis — a publié Of Boys and Men. Why the Modern Male Is Struggling, Why It Matters, and What to Do about It (A propos de garçons et d’hommes. Pourquoi le mâle moderne est en crise. Pourquoi c’est important. Et que faire ?). Sa thèse s’oppose frontalement au postulat woke sur la masculinité. Selon Reeves, être un homme aujourd’hui, de fait, s’est converti en un désavantage dans de nombreux domaines : l’éducation, l’emploi, la santé, le bien-être psychologique, les relations familiales, etc.

    Reeves n’est certainement pas le premier auteur à se pencher sur cette question. Depuis le début du siècle, plusieurs ouvrages ont été publiés sur la crise de la masculinité, mais presque toujours axés sur les enfants et les jeunes. C’est le cas de The War Against Boys (2001) de Christina Hoff Sommers, Boys Adrift (2016) de Leonard Sax, ou encore The Boy Crisis (2018) de Warren Farrell et John Gray.

    Cependant, le livre de Reeves a eu plus d’impact. Entre autres, parce qu’il est écrit par quelqu’un qui a une réputation de progressiste — bien qu’il se décrive lui-même comme un « objecteur de conscience dans la guerre culturelle » —, qui utilise une approche et un vocabulaire très aimés par la gauche actuelle, et qui, pourtant, défend certains points de vues considérés comme « conservateurs », tels que l’importance du biologique dans la configuration du masculin et du féminin, les dommages causés par la monoparentalité ou la convenance d’une discrimination positive en faveur des hommes dans certains secteurs de l’emploi.

    Différents dès le berceau

    Le livre affirme sans ambiguïté — et en claire opposition avec l’idéologie du genre — que les hommes et les femmes sont différents par nature.

    Cependant, Reeves ne tombe pas non plus dans le déterminisme biologique. Il estime simplement, comme le montrent la science et le bon sens, que le féminin et le masculin sont le résultat d’un mélange de facteurs biologiques et culturels. Toutefois, l’auteur britannique prétend que, si les premiers pèsent davantage sur l’identité de la femme (notamment en raison de la « constitution maternelle » de son corps), le « script » qui dirige le développement du masculin est davantage culturel : le garçon doit terminer l’apprentissage de sa masculinité dans la société, en créant des liens avec d’autres personnes. Traditionnellement, la famille, le travail et la communauté religieuse fournissaient ces liens, et avec eux un sentiment d’appartenance et d’utilité publique. Le problème est que beaucoup d’hommes sont « en retrait » dans ces trois domaines.

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  • L'Afrique qui résiste : non à la contraception, oui à Humanae Vitae

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    Lu dans la Nuova Bussola Quotidiana (Luisella Scrosati) :

    « Les paroles prophétiques de Paul VI dans Humanae Vitae trouvent surtout confirmation en Afrique, victime des tentatives néo-malthusiennes de l'Occident qui subordonne l'aide à l'acceptation d'anti-valeurs sur la sexualité et la famille. Mais une culture pro-vie plus forte que l'idéologie résiste sur le continent noir

    Peu se souviennent que Paul VI, dans sa ferme condamnation de la contraception, avait clairement conscience que les diverses techniques qui empêchent l'acte conjugal de conserver son sens procréateur auraient été de plus en plus utilisées par les agences néo-malthusiennes, avec l'intention de mettre fin à ce , selon leur point de vue, constituerait la grande calamité de la société mondiale : la surpopulation. Humanae Vitae voyait déjà assez clairement la grande « tentation des autorités d'opposer à ce danger des mesures radicales » (§ 2).

    Non seulement un diagnostic, mais une véritable dénonciation était venue de la plume de Paul VI : « Il faut aussi réfléchir à l'arme dangereuse qui serait ainsi mise entre les mains des pouvoirs publics, insouciants des nécessités morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d'appliquer à la solution des problèmes communautaires ce qui était reconnu comme licite aux époux pour la solution d'un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d'imposer à leurs peuples, chaque fois qu'ils le jugeront nécessaire, la méthode de contraception qu'ils jugeront la plus efficace ? (§17).

    Aujourd'hui, il est plus clair que jamais que la peur de Paul VI est devenue une réalité ordinaire. Et ce qui nous le rappelle, c'est surtout l'expérience africaine, qui s'est exprimée lors du Congrès dédié à l'HV, organisé les 19-20 mai derniers, par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, et dont les vidéos des interventions et quelques sont maintenant disponibles des rapports écrits  (voir ici ).

    Obianuju Ekeocha , biologiste, président de Culture of Life Africa, est parti d'une grande vérité souvent oubliée : « Il n'y a pas d'endroit où la théorie et la pensée malthusiennes se traduisent en politiques nationales comme à travers le continent africain ». et une croissance démographique irresponsable.

    L'Afrique a en effet le taux le plus élevé d'enfants par femme (4,5): un mirage pour notre Italie, dont la population est aujourd'hui au bord de l'extinction. Mais pourquoi l'Afrique continue-t-elle à avoir ces taux de natalité ? La réponse d'Ekeocha est tout sauf défensive : "Pourquoi en savons-nous si peu sur la contraception ? Pourquoi n'avons-nous pas d'éducation ? Ou n'avons-nous pas accès à la contraception chimique ? Non, la contraception ne réussit pas à percer, du moins dans certaines régions d'Afrique, à cause de l'attitude que nous avons envers les enfants. Les enfants sont toujours considérés comme l'accomplissement de la vie conjugale; les enfants sont une fête. En effet, le taux de natalité élevé correspond également à une utilisation modeste de la contraception et à un fort taux d'arrêt de la même contraception. C'est pourquoi il y a une poussée pour répandre les implants contraceptifs sous-cutanés,

    On parle de chiffres fous, qui s'élèvent à environ 9 milliards de dollars par an , "pour combattre l'ennemi imaginaire de la fertilité des femmes africaines", explique Ekeocha. De l'argent destiné uniquement à cet effet : « Il existe de nombreux cas dans lesquels un hôpital qui ne dispose pas d'antibiotiques vitaux est entièrement approvisionné en médicaments et dispositifs contraceptifs ». Tout comme fleurissent les projets sur la "santé de la reproduction" qui s'adressent désormais directement aux enfants africains, leur rendant facilement accessible la contraception dans leurs écoles. Les écoles dans lesquelles très souvent "il n'y a presque pas de livres à la bibliothèque" ou même les bibliothèques elles-mêmes manquent à l'appel.

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  • Le message du pape pour le lancement du Family Global Compact

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    source

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS 
    POUR LE LANCEMENT DU FAMILY GLOBAL COMPACT (1)

    [30 mai 2023] 

    Chers frères et sœurs !

    Dans l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, j’ai souligné que « le bien de la famille est déterminant pour l’avenir du monde et de l’Église » (n. 31). C’est avec cette conviction que je souhaite soutenir le Family Global Compact, un programme commun d’actions visant à faire dialoguer la pastorale familiale avec les centres d’études et de recherches sur la famille, présents dans les Universités catholiques du monde entier. Il s’agit d’une initiative du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, née d’études et de recherches sur l’importance culturelle et anthropologique de la famille et sur les nouveaux défis auxquels elle est confrontée.

    L’objectif est la synergie, faire en sorte que le travail pastoral avec les familles dans les Églises particulières utilise plus efficacement les résultats de la recherche et de l’engagement didactique et éducatif qui ont lieu dans les Universités. Ensemble, les Universités catholiques et la pastorale peuvent mieux promouvoir une culture de la famille et de la vie qui, à partir de la réalité, aide les nouvelles générations – en ces temps d’incertitude et de manque d’espérance – à apprécier le mariage, la vie familiale avec ses ressources et ses défis, la beauté d’engendrer et de préserver la vie humaine. En résumé, « un effort plus responsable et plus généreux est nécessaire, qui consiste à présenter […] les raisons d’opter pour le mariage et la famille, de manière à ce que les personnes soient mieux disposées à répondre à la grâce que Dieu leur offre » (Amoris laetitia, n. 35).

    Les Universités catholiques ont pour tâche de développer des analyses approfondies de nature théologique, philosophique, juridique, sociologique et économique sur le mariage et la famille, afin de soutenir leur importance réelle dans les systèmes de pensée et d’action contemporains. Les études menées mettent en évidence un contexte de crise des relations familiales, alimenté tant par des difficultés contingentes que par des obstacles structurels, ce qui rend plus difficile la formation sereine d’une famille en l’absence de soutiens adéquats de la part de la société. C’est aussi la raison pour laquelle de nombreux jeunes déclinent le choix du mariage au profit de formes de relations affectives plus instables et informelles. Cependant, les enquêtes montrent aussi que la famille reste la source prioritaire de la vie sociale et qu’il existe de bonnes pratiques qui méritent d’être partagées et diffusées à l’échelle mondiale. En ce sens, les familles elles-mêmes pourront et devront être des témoins et des protagonistes de ce parcours.

    En effet, le Family Global Compact ne veut pas être un programme statique, visant à cristalliser certaines idées, mais un chemin, articulé en quatre étapes :

    1. Mettre en place un processus de dialogue et de collaboration accrue entre les centres universitaires d’études et de recherches qui s’occupent de questions familiales, afin de rendre leur activité plus fructueuse, notamment en créant ou en relançant les réseaux d’instituts universitaires inspirés par la Doctrine sociale de l’Église.

    2. Créer une plus grande synergie, dans les contenus et les objectifs, entre les communautés chrétiennes et les Universités catholiques.

    3. Favoriser la culture de la famille et de la vie en société, afin que jaillissent des propositions et des objectifs utiles aux politiques publiques.

    4. Harmoniser et soutenir, une fois identifiées, les propositions qui sont apparues, afin que le service à la famille soit enrichi et soutenu sur les plans spirituels, pastoraux, culturels, juridiques, politiques, économiques et sociaux.

    La plupart des rêves de Dieu sur la communauté humaine se réalisent dans la famille. Nous ne pouvons donc pas nous résigner à son déclin au nom de l’incertitude, de l’individualisme et du consumérisme, qui envisagent un avenir fait d’individus qui ne pensent qu’à eux-mêmes. Nous ne pouvons pas être indifférents à l’avenir de la famille, communauté de vie et d’amour, alliance irremplaçable et indissoluble entre l’homme et la femme, lieu de rencontre des générations, espérance de la société. La famille, rappelons-le, a des effets positifs sur chacun, car elle est génératrice de bien commun : de bonnes relations familiales représentent une richesse irremplaçable non seulement pour les époux et les enfants, mais pour toute la communauté ecclésiale et civile.

    Je remercie donc ceux qui ont adhéré et ceux qui adhéreront au Family Global Compact, et je les invite à se consacrer avec créativité et confiance à tout ce qui peut contribuer à remettre la famille au cœur de notre engagement pastoral et social.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 13 mai 2023.

    FRANÇOIS

    (1) Le premier objectif de ce Family Global Compact (Pacte mondial de la famille) est «la synergie». Le «travail pastoral avec les familles dans les Églises particulières» est en effet appelé à utiliser «plus efficacement les résultats de la recherche et de l’engagement didactique et éducatif qui ont lieu dans les Universités» catholiques.