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Doctrine Sociale

  • Echos du Congrès Mission 2024

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    De RCF (16/17) :

    Analyse et extraits d'interviews du Congrès Mission 2024

    18 mars 2024

    La deuxième édition du Congrès Mission a été une réussite en réunissant près de 2000 participants ! Grandes célébrations, ateliers, tables rondes, village de stands, rencontres fraternelles, comment fonctionne un Congrès Mission, quel est son objectif ?

    REPORTAGES VIDÉOS DU CONGRÈS MISSION

    ⏯️ disponibles sur les canaux Facebook et Youtube de 1RCF Belgique

    Résumé de la première journée Réactions de participants, de volontaires, le cœur de l’homélie de Mgr Lode Aerts et l’esprit missionnaire de Mgr Jean-Pierre Delville.

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    Shimon-Pierre et Zachée sont venus à pied de Jérusalem pour participer au Congrès Mission. Leur vie a changé le jour où ils ont rencontré Yeshoua. Ecoutez leur incroyable récit

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    Partage, solidarité, joie lors du 1er banquet fraternel organisé par le Congrès Mission Bruxelles. Mathieu nous explique tout cela dans ce reportage
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    Reportage sur une des trois grandes veillées proposées le samedi soir : louange, témoignages, adoration. Une trentaine de prêtres ont donné le sacrement de réconciliation. 
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    Résumé du dimanche : 10 tables rondes et 70 ateliers de créativité et de partage d’expériences missionnaires. Dans son homélie, Mgr Luc Terlinden invite l’Eglise à revêtir un costume avec une taille plus petite.
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  • Le Congrès Mission commence ce vendredi 15 mars!

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    Congrès Mission - Missiecongres

    Le Congrès Mission commence ce vendredi 15 mars!

    Il est temps pour nous de vous donner les derniers détails pratiques de ce weekend exceptionnel. Lisez-bien ce message, vous y trouverez une quantité d'informations:

    Les ouvriers de la dernière heure étant récompensés aussi largement que les autres, il est encore temps de nous aider en devenant volontaires! <img class="an1" draggable="false" src="https://fonts.gstatic.com/s/e/notoemoji/15.0/1f607/32.png" alt="

  • A ne pas manquer (mardi 20 février) : Quel rôle pour le chrétien face à la politique ? (Conférence de Rik Torfs)

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    Nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence suivante :

    Titre : Le chrétien face à la politique

    Conférencier : Prof. Rik Torfs (Ex-recteur de la KULeuven, ex-sénateur, professeur de Droit canonique)

    Date : mardi 20 février 2024  -  Accueil à 19h30

    Lieu :  Auditoire St-Lambert à l’Espace Prémontrés (Rue des Prémontrés 40 à 4000 Liège)

    Inscriptions :

    P.A.F. :

    • En ligne :  étudiant 5€ /  autres 10€
    • A l’accueil : étudiant 7€  /  autres 12€

    Programme :

    • 19h30 : accueil
    • 20h00 : conférence, questions du public
    • 21h30 : drink

    RÉSERVATION :

    Les Belges sont dans l’année de toutes les élections. Pour certains citoyens, il faudra sortir de la torpeur, après tant d’années sans être consulté.

    Les chrétiens sont porteurs de nombreuses valeurs, dont certaines demandent d’être traduites en lois ou en mesures gouvernementales.

    Quelles sont les valeurs auxquelles penser lors de notre évaluation des candidats aux élections ? Y a-t-il une façon chrétienne de voter ?

    La politique a une grande influence sur le comportement des citoyens, sur notre civilisation. A part la responsabilité morale de voter intelligemment, l’Eglise a-t-elle d’autres messages pour les citoyens chrétiens ?

    Les uns et d’autres papes de notre temps ont privilégié eux-mêmes les pistes à suivre par les fidèles :

    Le moraliste Karol Wojtyla, fut un chantre inlassable de la « culture de la vie » et de la liberté citoyenne (spécialement du bloc de l’Est). Puis, avant le militant argentin Jorge Bergoglio (promoteur d’une « Eglise des pauvres » et défenseur intransigeant des migrants), le théologien allemand Joseph Ratzinger s’est concentré sur les fondements éthiques de la politique, les liens entre la raison et la foi ainsi que la liturgie.

    Devant le spectacle que nous offre aujourd’hui le monde politique en cette année électorale, associer politique et Evangile parait bien audacieux ! Est-il possible de croire encore à la politique ? Ne risque -t-on pas de la perdre en s’engageant sur ce terrain ? Incontestablement, c’est un défi. Il s’agit d’être réaliste sur les carences actuelles du monde politique mais de reconnaître aussi la nécessité des institutions incontournables d’un renouveau de la politique.

    La soirée est organisée par un consortium d’associations liégeoises : Sursum Corda, Île-de-Meuse, L’Union (Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège), RCF Liège, Calpurnia, le Service Diocésain des Jeunes et la Messe des Jeunes de Cornillon.

  • À l'Onu, le représentant du Saint-Siège invite à protéger la famille

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    De Vatican News :

    15 février 2024

    À l'Onu, le Saint-Siège invite à protéger la famille

    L'observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies s'est exprimé ce lundi à New York, lors de la 62e session de la Commission travaillant à la mise en œuvre de l'Agenda 2030, pour rappeler la nécessité de s'engager envers ceux qui sont pauvres et en situation de vulnérabilité. Mgr Caccia, dans cette optique, demande au nom du Saint-Siège que soit garantis l'accès à l'éducation pour tous, un travail équitablement rémunéré, des systèmes de retraite consolidés.

    «Pour un trop grand nombre de personnes, la satisfaction des besoins fondamentaux reste une lutte quotidienne», constate d’emblée Mgr Gabriele Caccia à New York, lors de la 62e session de la Commission du développement social de l'ONU, dont la tâche est de soutenir les politiques capables d'accélérer les progrès dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030 pour le développement durable et d'atteindre l'objectif global de l'éradication de la pauvreté.

    Garantir un accès à l'éducation et à un travail décent

    Or, l'observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies souligne l'obligation particulière de l’ONU «envers les pauvres et les personnes en situation de vulnérabilité» et le devoir d'«atténuer les effets de la pauvreté en s'attaquant d'abord à ses causes profondes». Mgr Caccia indique quelques options à promouvoir pour accroître la protection sociale: des systèmes de retraite consolidés ou un accès à l'éducation. Pour le Pape, l’éducation est en effet «le premier vecteur du développement humain intégral parce qu'elle rend les individus libres et responsables». L’éducation doit ainsi être garantie à tous. Mgr Caccia évoque une autre condition essentielle du développement, «l'accès à un travail décent et équitablement rémunéré pour tous», un travail qui «doit être effectué dans des conditions dignes et sûres» et qui doit permettre «aux travailleurs de maintenir et de jouir de leur vie familiale et de leurs loisirs». L'archevêque Caccia note à regret que de nombreux jeunes sont aujourd'hui confrontés au chômage ou à la précarité, tandis que les personnes âgées sont contraintes de retarder leur retraite en raison de l'insécurité économique.

    Le Saint-Siège déplore que la famille soit parfois considérée comme nuisible

    Pour le Saint-Siège, un autre point pivot pour parvenir à un développement social est l'importance «centrale» de la famille. La famille est au cœur du développement, affirme le représentant du Pape. Elle est, souligne-t-il, «la première société que tout le monde connaît» et la Déclaration universelle des droits de l'homme la définit comme «le groupe naturel et fondamental de la société» et lui reconnaît «le droit à la protection de la société et de l'État». Pourtant, poursuit Mgr Caccia, ce n'est pas toujours le cas dans la réalité. Aussi, à l'occasion du 30e anniversaire de l'Année internationale de la famille, il souligne à la tribune combien la délégation du Saint-Siège est «profondément préoccupée par le fait que la famille est de plus en plus dépréciée, voire dénigrée, dans les forums internationaux». Il ajoute que dans la perspective de l'évolution de la société, la famille «n'est pas accessoire, ni périphérique, encore moins nuisible».

    La famille, une école d'humanité

    Mgr Caccia cite le Pape François selon lequel la famille est une «école de l'humanité la plus profonde», «le premier lieu où se vivent et se transmettent les valeurs de l'amour et de la fraternité, de l'union et du partage, de l'attention et du soin des autres». Dans la famille, poursuit l'observateur, ses membres, des plus jeunes aux plus âgés, trouvent un soutien et une attention irremplaçables. «C'est pourquoi, conclut-il, les politiques sociales doivent soutenir la famille dans son rôle essentiel pour la justice sociale et le développement social».

  • Quand le pape rêve d'un monde meilleur avec des intellectuels catholiques et marxistes

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    Sur le site du journal la Croix, Loup Besmond de Senneville développe cette information :

    Le pape a reçu un groupe d’intellectuels catholiques et marxistes

    François a rencontré mercredi 10 janvier une quinzaine de membres de « Dialop », un groupe de réflexion né en 2014, réunissant des catholiques et des personnalités de gauche.

    L’audience devait être brève mais s’est bien tenue. Une quinzaine de membres du groupe Dialop, destiné à faire dialoguer des intellectuels catholiques et marxistes, ont été reçus, mercredi 10 janvier, par le pape François. Un échange organisé quelques minutes avant le début de son audience hebdomadaire du mercredi, dans la grande salle Paul-VI.

    L’initiative est née il y a un peu moins de dix ans, en septembre 2014, après une rencontre entre François et l’ancien premier ministre grec et figure de la gauche hellène, Alexis Tsipras. Également présent dans la salle, ce jour-là, pour cette conversation de trente-cinq minutes : Walter Baier, économiste autrichien et ancien président du Parti communiste de son pays, à la tête d’un groupe de réflexion rassemblant des personnalités de la gauche européenne, « Transform ! Europe ». Il a depuis été nommé à la tête du Parti de la gauche européenne.

    L’homme politique autrichien connaît déjà les catholiques, pour avoir rencontré la fondatrice du mouvement des Focolari, Chiara Lubich, qui l’encourageait alors à « instaurer un rapport nouveau entre le marxisme et l’Église catholique ». De ce rendez-vous de 2014 avec le pape naît une conviction : il faut que les intellectuels de gauche et les catholiques se croisent et réfléchissent ensemble. La partie catholique de l’entreprise sera d’ailleurs assumée par les Focolari, à travers Sophia, un institut universitaire qui leur est lié.

    « Un signe d’encouragement »

    De cette conviction est donc né ce groupe, soutenu, au Vatican, par le dicastère pour la culture et l’éducation. Ses participants, venus d’horizons différents, se retrouvent notamment sur les questions économiques. Les catholiques s’appuient en particulier sur les dénonciations régulières, faites par le pape François, des dégâts d’un capitalisme dérégulé. Depuis, l’organisation a publié un document, en mars 2022, cherchant des convergences entre la « doctrine sociale catholique » et la « critique sociale marxiste », tout en reconnaissant les « antagonismes » du passé entre marxistes et catholiques.

    Parmi la délégation qui a rencontré le pape mercredi 10 janvier figure une Française : Thérèse du Sartel, ancienne présidente du café associatif catholique « Le Dorothy », à Paris. La jeune femme veut y voir un « signe d’encouragement » de François à ce travail commun. « Le pape est contre le capitalisme sauvage, résume cette professeure de philosophie dans l’enseignement privé. Donc aujourd’hui, avec les marxistes, nous avons de nouveau un ennemi commun. » Elle loue en particulier un pape « qui nous pousse à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté, à ne pas avoir peur de faire des alliances avec d’autres ». Un travail qui lui semble essentiel, en raison de « la montée de l’extrême droite française et européenne ». Et ce, avant les élections européennes prévues en juin.

     

    Sur European Conservative, Rod Dreher commente :

    Les "rêves communs" du pape avec les marxistes nient le cauchemar de la persécution

    Les dix prédécesseurs du pape savaient que le marxisme était radicalement incompatible avec le catholicisme.

    11 janvier 2024

    Lors d'une réception au Vatican mercredi, le pape François a encouragé un groupe de dialogue marxiste-chrétien, les exhortant à continuer à "rêver d'un monde meilleur" et à avoir "le courage de sortir des sentiers battus" pour créer de "nouveaux chemins" pour l'humanité à travers la collaboration.

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  • Le Congo n’est pas digne de la démocratie ?

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    1. RD Congo : Elections ou comment tuer la démocratie !

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    7 janvier 2024,  dans la « Libre Afrique », Hubert Leclercq cède la parole à l’opinion de Jean-Claude Mputu :

    Jean Claude Mputu est le directeur adjoint de Resource Matters (ONG) :  Il accompagne les partenaires des Resource Matters et coordonne leurs actions en vue d’en augmenter l’impact sur le terrain. Il coordonne aussi le volet électricité de leurs programmes.

    Titulaire d’un doctorat en Relations Internationales, Jean Claude Mputu a longtemps travaillé comme chercheur à l’Université de Liège avant de rejoindre le National Democratic Institute où il a coordonné les activités en RDC et leur programme sur les partis politiques ainsi que la participation des femmes et des jeunes en politique. Citoyen engagé, il a beaucoup travaillé avec la société civile congolaise pour le suivi des activités politiques, électorales et de gouvernance démocratique.

    Jean Claude Mputu espère, par son engagement, changer l’avenir de la RDC pour que sa population puisse enfin profiter des nombreuses richesses dont regorge ce pays. Il n’y a pas d’autres alternatives, a-t-il l’habitude de dire :

    « Ceci est le plaidoyer d’un citoyen qui voit son pays s’enfoncer dans le déni, le mensonge, la corruption et les antivaleurs »

     Mais qui malgré tout continue à vouloir croire qu’un autre avenir est possible : car il est convaincu que le Congo en vaut la peine et que les Congolais ont trop souffert. La manière dont les élections générales de décembre 2023 ont été planifiées et mises en œuvre en RDC constituent un véritable projet pour tuer la démocratie

    « C’est pourquoi, je voudrais m’interroger avec vous. Quels sont les critères d’une bonne élection et pourquoi les organise-t-on ? Si les élections doivent permettre à un peuple de choisir librement et légalement ses dirigeants en toute indépendance, transparence, alors qui peut me dire qu’en décembre 2023, la RDC a connu des élections ?

    « Au commencement de tout il y a eu la corruption et le mépris des lois pour désigner Kadima comme Président de la CENI. Malgré les protestations des Églises catholique et protestante, la communauté internationale a fermé les yeux et nous ont poussé à donner une chance à Kadima. Le peuple fatigué et victime de la tricherie de 2018 voulait des nouvelles élections et a préféré rester calme.

    Ensuite un enrôlement bâclé, avec des cartes d’électeurs qui s’effacent après quelques mois. Tout le monde a fermé les yeux. La CENI a refusé un audit externe et indépendant d’un fichier électoral inexistant, le monde a fermé les yeux, les ambassades occidentales ont rivalisé des communiqués pour soutenir et accompagner la CENI. Dans quel pays démocratique aurait-on voulu des élections sans connaître la liste des électeurs ?

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  • La guerre peut-elle être juste ? (Club des Hommes en Noir)

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La guerre peut-elle être juste ?

    Alors que la paix de Noël approche désormais à grands pas, la guerre fait rage aujourd’hui dans plusieurs points du monde. C’est notamment le cas en Ukraine, en Terre sainte et en Asie, la Chine communiste menaçant Taïwan qui mobilise en urgence.

    Face à ce phénomène qui dément les théories de paix universelle et de fin de l’Histoire, la guerre s’impose comme un fait. Mais peut-elle être un bien et peut-elle être juste ? Quelle est la position de l’Église catholique ? Pur pacifisme ou guerre raisonnée ? La guerre moderne, industrielle, économique, cybernétique, a-t-elle rendu obsolète la doctrine de l’Église en la matière ?

    Pour cette avant-dernière émission de l’année 2023, Philippe Maxence reçoit l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Marc Guelfucci, l’abbé Hervé Benoît et Jean-Pierre Maugendre.

  • Sous François, la critique de la modernité mise à l'index ?

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    Paul Vaute, historien et journaliste honoraire, a rassemblé pour Belgicatho les réflexions que lui inspire la campagne incessante du pape François contre l'indietrismo. Ce terme sert à désigner la réaction contre la modernité et la défense de la tradition. Mais ne s'agit-il pas surtout d'un procédé visant à mettre au rancart, sans le dire, l'herméneutique de la continuité sur laquelle se fondaient Jean-Paul II et Benoît XVI ?

     

       "Il faut absolument être moderne": ce cri de Rimbaud hante le monde occidental, plus encore aujourd'hui qu'au temps du poète carolopolitain. Il n'est guère de grands médias qui ne s'y soient alignés. Proposer un regard critique sur ce qui paraît "en phase", "à la page", "branché", "in" y est pratiquement un acte de rébellion. Je l'ai vécu personnellement et douloureusement pendant ma carrière de journaliste professionnel. "Nous ne sommes plus le journal des vieux c… catholiques", me fut-il un jour rétorqué…

       Est-ce à présent au sein de l'Eglise et au plus haut niveau que ce philonéisme va devenir une posture obligatoire ? La question se pose en tout cas devant l'offensive en règle du Pape actuel contre ce qu'il appelle depuis quelque temps l'indietrismo, néologisme italien qu'on peut traduire – pardon, l'Académie – par "le rétrogradisme" ou "l'arriérisme". La cible, dans le discours papal, a été désignée bien avant le mot à présent servi à toutes les sauces. En 2013, par exemple, étaient pointés les "petits groupes" qui cherchent "à "récupérer" le passé perdu"[i]. Mais depuis quelque deux ans, on a affaire à un véritable leitmotiv et une insistance qui vont bien au-delà de la mise en garde contre une nostalgie déraisonnable.

       Et cela tire à boulets rouges contre tout "pas en arrière qui nous fait secte, qui vous ferme, qui vous enlève vos horizons"[ii]. Contre "la culture du "recul""[iii]. Contre le traditionalisme qui est la "mémoire morte" de ceux qui nous ont précédés, la tradition agréée étant leur vie "et cela continue"[iv]. Contre "une tentation dans la vie de l'Eglise qui te porte au restaurationisme mondain, attifé de liturgie et de théologie, mais c'est mondain"[v]. Bref, contre "le danger aujourd'hui" qui est "l'indietrismo, la réaction contre la modernité"[vi], "une attitude profondément réactionnaire" qui se répand notamment aux Etats-Unis[vii].

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  • Stockel, 7 décembre : Les laïcs, pierres vivantes de l'Eglise; conférence de Claude Callens

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    Christine Gosselin, sur le site du diocèse de Namur, présente l'orateur :

    Claude Callens, 20 ans de recherches en morale sociale sur la toile

    Son amour des mots, prose ou poésie n’a d’égal que son éloquence… Claude Callens a effectué des recherches, choisi ses mots, soigné ses présentations orales et visuelles au service de tous depuis bientôt 60 ans. Pourtant s’il manie si bien l’art de la parole, il reste très discret sur lui-même et son travail. Nous l’avons rencontré à l’occasion de la mise en ligne de ses cours et conférences : plus de 2200 pages sur l’enseignement social chrétien. Un travail magistral mis à disposition de tous.

    C’est comme professeur à l’Athénée de Saint-Servais que Claude Callens commence sa carrière et sa réflexion en 1964. Très vite il sera également appelé à donner des cours et à animer des ateliers d’expression vocale et théâtrale dans le cadre des Cours supérieurs de pédagogie (IETC-Namur) en promotion sociale. Des sujets et publics variés qui l’amènent, dès 1968, à découvrir la philosophie politique. Effectivement, Claude est tenaillé par ce souci de trouver une cohérence « trouver ce qui peut correspondre dans l’organisation du monde avec ces théories » explique-t-il. Mais les solutions proposées par Marx et Engels, puis par le socialisme démocratique qu’il étudie consciencieusement à travers le journal Le Peuple, ou les publications de l’Institut Émile Vandervelde ne le convainquent pas. Elles risquent de mener à une société inhumaine ! Il prendra définitivement distance avec le socialisme démocratique en rédigeant un petit opuscule, Le messianisme socialiste, publié le 1er janvier 1976.

    Le déclic

    Une lecture fortuite provoquera la révélation qui allait orienter ses futures recherches : « Pour mon anniversaire, mon père m’a offert un livre qu’on lui avait conseillé en librairie. Il s’agissait de l’ouvrage Les nouveaux prêtres de Michel de Saint Pierre, dans lequel l’auteur part en guerre contre les progressistes… C’est avec cet ouvrage publié en plein concile Vatican II, que j’ai commencé à m’intéresser à la morale sociale de l’Église par le biais de notes en bas de page qui renvoyaient vers les grandes encycliques sociales. »

    « À dater de ce jour, Claude est mordu et passera de longues heures à découvrir l’enseignement social chrétien » sourit son épouse Jacqueline, venue nous rejoindre dans le salon. Durant 13 ans, il relève systématiquement les thèmes et les prises de position de l’Osservatore romano, toujours taraudé par cette question de cohérence : quelle est la compatibilité de la foi avec l’organisation de la société et ses doctrines ? Dès 1977, il annonce lors d’une conférence à Lausanne que c’est dans la doctrine sociale de l’Église et non dans le socialisme démocratique que se trouvent les réponses. Enfin ces recherches et réflexions, délivrées partiellement dans des conférences pour les Centres étudiants de formation et d’action culturelle et sociale (à Namur, Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Mons et Liège) aboutiront en 1993 à un important ouvrage intitulé Un sens à la société, Essai de synthèse de la doctrine sociale de l’Église sous le pontificat de Jean-Paul II de 1978 à 1991.

    « J’avais trouvé ma voie : celle qui va de l’Écriture sainte à Léon XIII et de Léon XIII à François » souffle Claude Callens.

    Cette voie n’est pas restée inaperçue. Dès 1993, Claude donnera cours de morale sociale à l’École de la Foi de Namur dont il deviendra le directeur, puis au Séminaire et Studium Notre-Dame ainsi qu’à l’Institut supérieur de théologie du diocèse de Tournai jusqu’en 2019.

    Ce sont l’ensemble de ces cours, 2200 pages, plus de vingt ans de recherches, que Claude nous partage aujourd’hui dans un tout nouveau site « Évangélisation et action politique : défense et illustration de quelques thèmes de la doctrine sociale de l’Église ; 2000-2020 » à l’adresse www.moralesociale.net. Sous une forme accessible à tous, avec une structuration de la pensée claire et une grande facilité d’utilisation, le site permet de naviguer d’un chapitre à l’autre, d’effectuer des recherches par thématiques et de trouver des références solides sur la doctrine sociale de l’Église. La possibilité de télécharger ou d’imprimer les références, chapitres ou conférences est également offerte.

    « Bien d’autres thèmes pourraient être abordés [..] la doctrine sociale de l’Église est beaucoup moins déterminée et figée que nous ne sommes parfois tentés de le croire […]. Elle consiste en un « projet social » en vue d’éveiller les hommes à une prise de conscience personnelle et réfléchie de la signification de leur foi pour la vie économique et sociale » […] précise Claude en préalable à la lecture de ces notes. Il appelle à améliorer ce travail. Claude lui-même alimente toujours ces pages avec ses recherches actuelles : une publication sur la double mission du laïcat (2018), deux nouvelles publications sur Laudato Si’ et Fratelli Tutti (2021), et sur l’éthique du travail.

    Actuellement, outre le soin de sa grande famille, sept enfants et dix-neuf petits enfants, Claude s’intéresse aux rapports entre morale et esthétique dans les arts contemporains ains qu’à l’image du corps et de la sexualité dans les arts… de nouvelles thématiques qui ne manqueront pas d’enrichir cette recherche incontournable mise à notre disposition. En début de cette année 2023, il publiait encore un nouveau livre intitulé Jean Paul II et les laïcs. La double mission du laïcat, aux éditions Mame. Il y pointe l’importance du rôle des laïcs dans la vie du corps de l’Église.

  • Quand les évêques des Pays-Bas descendent dans l'arène politique

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    "La dignité humaine est la base d'une action commune" : tel est le titre de la lettre que les évêques néerlandais ont adressée aux catholiques à l'occasion des élections à la Chambre des représentants, qui se tiendront le 22 novembre. L'ère du leader de centre-droit Mark Rutte étant révolue, l'ancien commissaire européen Frans Timmermans tente de construire une nouvelle stabilité, avec une coalition de sociaux-démocrates et de verts. Selon les évêques, "nous sommes confrontés à de grands défis et des visions radicales de l'être humain se développent". Dans leur lettre, ils reviennent sur six thèmes majeurs du Magistère et de l'enseignement social catholique : le premier est le thème du bien commun que la politique doit poursuivre "en reconnaissant la dignité de chaque être humain et la solidarité que nous partageons tous". Le deuxième thème est la "culture de la vie", écrivent les évêques, "dans laquelle il n'y a pas de place pour l'avortement, l'euthanasie et le suicide assisté". Le troisième est la "théorie du genre", "une idée incompatible avec la vision chrétienne de la vie humaine". Les évêques parlent ensuite du "soin de la création" et de la manière dont "la dignité humaine et le soin de l'environnement vont de pair". Le dernier paragraphe est consacré à la "culture de la rencontre" : les évêques y expriment leur inquiétude "face aux divisions croissantes et à la peur grandissante dans notre pays en raison des conflits dans d'autres parties du monde" et demandent à la politique d'œuvrer pour le bien commun, "non seulement en favorisant les liens entre les personnes, mais aussi en les unissant autour de projets communs tels que l'Europe, qui a commencé comme un projet de paix construisant la confiance et la coopération", et pour "une société fondée sur la dignité humaine, où les gens prennent soin les uns des autres et où tout le monde peut participer". (source)

    De Kerk in Nederland (traduction "de travail"):

    Chacun doit pouvoir participer
    La dignité humaine est la base d'une action commune

    Lettre des évêques catholiques romains des Pays-Bas à l'occasion des élections à la Chambre des représentants du 22 novembre 2023

    Le 22 novembre, nous élirons les membres de la Chambre des représentants. Avec vous, en tant que citoyens croyants, nous voulons réfléchir au bien que nous pouvons faire pour la société en utilisant notre vote.

    Nous sommes confrontés à de grands défis et des visions profondes de l'être humain se développent. En vue des élections, nous voulons y réfléchir avec vous.

    Ce qui est bon pour tous

    La façon dont nous concevons la vie et la société sur la base de notre foi et de notre responsabilité détermine la manière dont nous voulons organiser les Pays-Bas. Le fait que nous vivions dans une démocratie ne signifie pas seulement que nous avons le droit de voter, mais aussi que nous le faisons en pensant à ce qui est bon pour tous et pas seulement de ce qui est bon pour soi. C'est ce que le pape François appelle "une meilleure politique, une politique qui sert vraiment le bien commun" (Fratelli tutti 2020, n° 154).

    Cette "meilleure" politique poursuit le bien commun en reconnaissant la dignité de chaque être humain et la solidarité que nous partageons tous. Cette reconnaissance aide les hommes politiques à trouver des réponses aux défis actuels et à façonner une société où chacun s'épanouit. Il y a aussi
    place pour ceux qui viennent d'ailleurs, qui sont dans le besoin et qui recherchent nos soins. Toutes les personnes sont égales en dignité. La pauvreté, le manque d'éducation et l'exclusion menacent cette dignité. Nous avons besoin d'arrangements sociaux qui permettent à chacun de participer.

    La dignité humaine est la base de la coopération et appelle à développer les talents en matière de liberté, d'égalité, de créativité et de solidarité. Il faut des accords qui orientent encore plus clairement l'économie vers le bien commun. Dans la société actuelle, la valeur des personnes est trop souvent considérée d'un point de vue unilatéral. L'économie de marché détermine la valeur des personnes. Notre société est individualisée. La solitude dans laquelle vivent de plus en plus de personnes signifie que nous devenons une société d'étrangers. Or, une personne ne peut se développer correctement que par et avec les autres. Être humain, c'est toujours être compatissant.

    Chacun doit avoir accès aux services. La sécurité des moyens de subsistance signifie non seulement un revenu suffisant, mais aussi un soutien à la vie communautaire, un soutien aux bénévoles et aux aidants informels, l'accès à l'allègement des dettes, l'accès à l'éducation, un logement suffisant et abordable et le soutien aux familles. Nous pouvons évaluer la législation et les politiques en fonction de leur impact pour une société dans laquelle la participation, l'attention et l'équité sont récompensées.

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  • UCL: comment on dé-catholicise une université

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       De Paul Vaute pour Belgicatho, cet examen du présent et de l'histoire récente de l'UCL, d'où il ressort qu'il y a une incohérence à maintenir dans son nom l'étiquette catholique. A moins que cette persistance ne soit dictée par des considérations stratégiques...

       "L'UCLouvain défend le droit à l’avortement dans les balises telles que prévues par la loi". Cette déclaration stupéfiante du recteur Vincent Blondel date de mai dernier. Elle s'inscrit dans le droit fil de propos tenus quelques années auparavant dans son entourage. Et elle aurait dû, en toute logique, susciter une mise au point du pouvoir organisateur de l'institution, dont nos évêques sont partie intégrante [1]. Ni dans les enseignements constants de l'Eglise, ni même dans le droit belge actuel, il n'existe de "droit à l'avortement". Et pourtant, à l'heure où ces lignes sont écrites, nosseigneurs se sont pas départis de leur silence sépulcral.

       Les plus optimistes verront une allusion à l'incident dans telle interview où le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Luc Terlinden a notamment déclaré ceci: "On reproche parfois aux évêques belges de ne pas assez réagir, mais s’ils devaient le faire chaque fois que quelque chose va à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise, ils pourraient publier un communiqué toutes les semaines, si pas tous les jours" [2]. Certes, mais encore faut-il prendre en compte le niveau où se situe ce "quelque chose". Une énormité proférée par un théologien obscur, un journaliste ignare ou un curé de paroisse un peu gâteux n'aura pas une portée méritant que s'en inquiètent ceux qui ont pour mission d'être les gardiens de la foi. Il en va tout autrement si les mêmes errements ont pour auteurs un directeur de séminaire, voire un évêque (cela arrive) ou, dans le cas présent, le responsable – engageant toute sa communauté par surcroît – d'une université organiquement liée à l'Eglise et qui affirme toujours, quand elle se définit, que "la tradition chrétienne" constitue "un patrimoine vivant, moteur d'un pluralisme original, au bénéfice et dans le respect de toutes et tous, quelles que soient leurs convictions personnelles" [3].

     

    [1] http://www.belgicatho.be/archive/2023/05/27/ucl-le-masque-est-tombe-6445131.html.

    [2] La Libre Belgique, 24-25 juin 2023.

    [3] "UCLouvain. Missions, vision, valeurs", https://uclouvain.be/fr/decouvrir/missions-vision-valeurs.html.

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  • Migrants : le pape serait-il complètement au sud ?

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    De Louis Daufresne sur "La sélection du jour" :

    Migrants : le pape est-il complètement au sud ?

     « L'Église n'est pas une douane » , s'exclama le pape François à Marseille. La phrase, sans figurer dans son discours, résonna dans sa bouche sur les murs du Pharo comme un cri du cœur lancé aux évêques de la Méditerranée mais aussi à Emmanuel Macron et à Gérald Darmanin. L'aphorisme remua-t-il une opinion ballottée entre la mâchoire d'Antoine Dupont et l'OM écrasée au Parc des Princes ? Pas sûr, d'autant que le président de la République s'empressa de clore le sujet migratoire dès le lendemain soir au JT en disant que  « nous faisons notre part » et qu' « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». .

    Cette séquence, et c'est un comble, permit au locataire de l'Élysée de passer pour un chef plus modéré que le monarque catholique. Le revirement de figures de gauche sur l'immigration, sujet bientôt débattu à l'Assemblée, accrut cette impression de sagesse retrouvée : sur le plateau de C ce soir, Jacques Attali fit un plaidoyer pour les frontières extérieures et Bernard Kouchner déclara sur Radio J qu' "on ne peut pas simplement ouvrir les portes". À neuf mois des élections européennes, alors que l'UE discute du pacte sur la migration et l'asile, un sondage réalisé par Confrontations Europe montre que 50 % des Français sont hostiles à l'immigration légale non européenne. On ne parle même pas des clandestins. C'est dire si le pape stupéfie quand il invite à  « élargir les frontières du cœur, en dépassant les barrières ethniques et culturelles ». Mais déranger, n'est-ce pas le lot des prophètes ?

    On ne peut lui reprocher de faire de la politique ou, plus exactement, d'humaniser la politique, comme ses prédécesseurs, et de monter au front de la dignité humaine. Si le pape ne mettait pas son doigt dans les plaies, nul ne l'écouterait et l'audience de l'Église, y compris dans les media, serait celle du dalaï-lama. François ne veut pas agir comme le prêtre et le lévite du bon Samaritain. Surtout ne pas détourner pas le regard.

    Reste que le discours de François contraste avec celui, plus équilibré, de Benoît XVI jugeant que "les immigrés ont le devoir de respecter les lois et l'identité du pays d'accueil ". S'il postule que  « nos frères et sœurs en difficulté (…) ont le droit tant d'émigrer que de ne pas émigrer », le pontife argentin déroule ensuite un programme à sens unique déjà connu :  « Les migrants doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. » Ces quatre mots disent ce qu'il attend d'une  « responsabilité européenne » devant  « assurer un grand nombre d'entrées légales, régulières et durables ». Point notable : il rejette la tradition républicaine de l'assimilation  « qui (…) reste rigide dans ses paradigmes » pour lui préférer l'intégration, c'est-à-dire venir comme on est.

    François corrige les vieux Européens égoïstes, livrés au  « gaspillage », tentés par les  « nationalismes archaïques et belliqueux » et habités par la peur :  « Ceux qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas, ils cherchent l'hospitalité, ils cherchent la vie. »  Celle-ci, à ses yeux, s'épanouit dans le brassage : « Dès l'enfance, ''en se mélangeant'' avec les autres, on peut surmonter beaucoup de barrières et de préjugés en développant sa propre identité dans le contexte d'un enrichissement mutuel. »  Douter de ce modèle multikulti, qui montre ses limites comme au Liban, aboutit selon lui au « naufrage de la civilisation ». Ce mot n'est pas la marque déposée d'une Europe fière de son génie et nostalgique de sa puissance ou de ses vieilles pierres. Pour François, « nous ne sommes pas appelés à regretter les temps passés. (…) L'avenir ne sera pas dans la fermeture qui est (…) une inversion de marche sur le chemin de l'histoire. » 

    Chez lui, la migration n'est pas un problème mais la solution à nos problèmes « L'Église n'est pas une douane » sous-tend que toute frontière doit être franchie, alors que l'Église fait sien le principe de séparation, qu'il s'agisse des baptisés et des non baptisés, des clercs et des laïcs, du bien et du mal, du paradis et de l'enfer, etc. Le Vatican est cerné de remparts et de guérites, le chartreux et la carmélite vivent cloîtrés. L'accueil inconditionnel n'existe pas.

    Ce discours recèle trois impensés :

    - l'impensé de l'histoire : comme celle-ci divise, on se focalise sur la famille humaine à l'instant t, sans la vision dynamique faite de projections dans le passé et l'avenir ;

    - l''impensé des origines : celles-ci s'équivalant toutes, elles se fécondent mécaniquement quand elles entrent en contact l'une avec l'autre ;

    - l'impensé du nombre : il ne change pas la nature des problèmes, toute question se résumant à des trajectoires individuelles.

    Ici, le cœur et la raison s'opposent. L'humanitaire pointe les traitements inhumains infligés par la bureaucratie des États européens à des gens pris isolément, quand le politique jauge lucidement le phénomène dans son ensemble et ses répercussions sur la société. Aujourd'hui, ces deux visions ne se parlent ni ne se comprennent.

    Pour aller plus loin :

    Un pape sans concession sur l’immigration

    >>> Lire sur le JDD